Pauvre ministre du Transport, après la SNCFT, c’est autour de Tunisair de faire grève !

Pauvre ministre du Transport, après la SNCFT, c’est autour de Tunisair de faire grève !

 

Le ministre du Transport Hichem Ben Ahmed ne sait où donner de la tête. Hier il a veillé jusqu’à 02h du matin pour discuter avec la fédération des cheminots qui a décrété une grève pour les 24 et 25 avril sur toutes les lignes de chemin de fer.

A première vue, les revendications des agents de la SNCFT vont toutes dans l’intérêt de la compagnie comme on l’appelle, puisque la grève résulte de "l'absence de volonté politique et de l’incapacité de l'Etat de faire face aux "sit-in criminels" et aux "barons transportant le phosphate par camions", selon le secrétaire général de la Fédération générale des chemins de fer relevant de l’UGTT Larbi Yaâcoubi.

D’après lui les revendications des agents de la SNCFT ne sont pas financières mais concernent la viabilité de la société et l’avenir de ligne 13 reliant Sfax à Tozeur qui a causé des pertes estimées à 470 millions de dinars depuis 2012 et la résolution du problème des effectifs.

Ces revendications en apparence légitimes cachent en fait des doléances tout à fait inacceptables et que la société de chemins de fer ne pouvait satisfaire. En premier lieu la réintégration de 19 agents, suspendus par le conseil de discipline pour fautes graves. Parmi ceux-ci un conducteur de train condamné à six mois de prison pour consommation de drogue pendant son travail.

La partie syndicale a également demandé que les 850 employés de la Société des travaux ferroviaires (SOTRAFER) rejoignent la SNCFT. La direction de cette dernière a expliqué « qu’il fallait penser à la pérennité des deux sociétés surtout qu’à l’heure actuelle 100 agents de la SOTRAFER exercent au sein de la SNCFT et qu’elle est en train d’examiner la possibilité d’en intégrer d’autres si l’utilité pour les deux sociétés est prouvée »

Ainsi pour des raisons qui n’ont rien de syndical tout le réseau de la SNCFT est paralysé pendant deux jours. Pour mémoire 316 Trains sillonnent le réseau ferré quotidiennement (246 Trains voyageurs dont 80 de grandes lignes, 122 de la banlieue sud de Tunis et 44 de la banlieue du Sahel) et 70 trains de marchandises.

Rien que pour les lignes de la banlieue sud ce sont plus de 100.000 voyageurs par jour qui sont ainsi privés de transports pour aller à leur travail, à leurs écoles et lycées ou bien pour vaquer à leurs occupations quotidiennes.

Ainsi tout ce monde est pris en otage par des syndicalistes qui mettent en avant leurs intérêts étriqués puisque cette escalade prend place au moment des surenchères des élections au sein de ces instances.

Au lendemain de l’échec des négociations avec la SNCFT, bis-repetita. Mais cette fois-ci pour la compagnie Tunisair.

La grève annoncée pour demain jeudi 25 avril est décrétée par les syndicats des employés de Tunisair, et particulièrement celui des bagagistes La réunion de négociations qui a eu lieu mercredi matin entre les syndicats et le ministère des Transports a échoué.

Le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Slaheddine Salmi, a annoncé l’échec des négociations avec le ministère des Transports, ce qui pousse à annoncer une grève générale d’une journée à partir de minuit. Une ultime réunion de négociations aura lieu à partir de 18 heures.

La nuit risque d’être longue et un mince espoir est encore de mise pour qu’un accord puisse être conclu entre les deux parties, sinon cette grève isolera encore une fois de plus le pays et aura des répercussions négatives surtout sur le tourisme.

Mais encore une fois des revendications ne sont pas toujours faciles à satisfaire puisqu’on parle parmi elle de demandes tout à fait bizarres comme celle liée au recrutement des enfants des agents en exercice.

Cette grève intervient dans une très mauvaise conjoncture pour le Transporteur national confronté à des problèmes de toute nature qui ont porté une grave atteinte à son image de marque.

Pauvre ministre du transport qui ne sait à quel saint se vouer !

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