Pétrole: « Le pire est désormais derrière nous »

Pétrole: « Le pire est désormais derrière nous »

 

Le ministre de l'Energie saoudien, Khalid Al-Falih, a déclaré lundi à Kuala Lampur (Malaisie) que le marché pétrolier s'équilibrait après des années d'offre excédentaire, soulignant qu'il s'attend à une extension de l'accord de réduction de la production de l'Opep au second semestre 2017 et peut-être au-delà.

"Au vu des consultations que j'ai eues avec les signataires de l'accord, je pense qu'il sera étendu à la seconde moitié de l'année et peut-être au-delà", a indiqué Al-Falih au sommet asiatique du pétrole et du gaz à Kuala Lumpur.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la Russie et 10 autres pays non membres se sont engagés fin 2016 à réduire la production pétrolière de 1,8 million de barils par jour pendant six mois à compter du 1er janvier 2017. Mais les stocks mondiaux restent élevés, ce qui contribue à ramener les prix du baril de brut en deçà des 50 dollars, ce qui nécessite un prolongement de l'accord jusqu'à la fin de l'année.

"Je pense que le pire est désormais derrière nous (...). Nous devrions aider les marchés à être de plus en plus robustes", a soutenu le ministre. Al-Falih a dit également s'attendre à ce que la croissance de la demande mondiale soit proche de celle de l'an dernier. "La croissance de la demande en Chine devrait être sensiblement la même qu'en 2016 en raison d'un secteur des transports solide, tandis que celle en Inde devrait atteindre un record", a-t-il ajouté.

Au cours des 25 prochaines années, la demande devrait essentiellement provenir d'Asie, le Vietnam et les Philippines devant intégrer dans cette période le Top 20 des plus grandes économies de la planète. A cette date, a ajouté Al-Falih, l'Asie devrait également représenter près des deux tiers de la demande mondiale de gaz.

Les récentes baisses des prix s'expliquent par la faiblesse de la demande et la maintenance des raffineries et par la croissance de la production de pays non-Opep, particulièrement les Etats-Unis. La production américaine a progressé de plus de 10% depuis la mi-2016, à 9,3 millions bj, se rapprochant de celle de l'Arabie saoudite et de la Russie. Les pays membres de l'Opep se réuniront le 25 mai à Vienne pour décider de la prolongation de six mois de la production de pétrole. (APS).

 

 

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