Plénière de vote de confiance, une journée pénible et harassante, discrédit de la politique

Plénière de vote de confiance, une journée pénible et harassante, discrédit de la politique

 

Ouverte vendredi vers 9h du matin la séance plénière de l’ARP consacrée au vote de confiance au gouvernement Habib Jemli s’est achevée aux alentours de 23h00. Même entrecoupée par deux pauses, ce fut une longue et pénible journée.

Harassante elle le fut surtout pour ses acteurs principaux, le gouvernement proposé d’une part et les membres du Parlement de l’autre. Elle aurait pu être encore plus longue si le règlement intérieur ne prévoyait pas que tout absent lorsque l’on appelle pour intervenir sera privé de parole.

Cela nous avait épargné une séance qui aurait pu durer jusqu’aux aurores, car il est prévu qu’elle doit se terminer dans la même journée couronnée par le vote positif ou négatif de la confiance nécessairement.

Certes le jeu en vaut la chandelle puisque la plénière est sanctionnée par un vote crucial comme ce fut le cas hier lorsque l’Assemblée des Représentants du peuple décida de ne pas accorder son investiture au gouvernement proposé par son chef désigné Habib Jemli. Mais une telle séance doit être organisée et bien encadrée surtout qu’elle est diffusée directement à la télévision et suivie par des millions de citoyens- téléspectateurs.

On avait remarqué que plusieurs interventions n’avaient pas respecté le minimum requis en ce qui concerne la morale politique et la morale tout court. Certains députés se sont illustrés par des insultes sinon un langage ordurier, ce qui ne peut que discréditer la politique et amener les citoyens à s’en détacher un peu plus. Un tel discours ne peut que conduire à la désaffection envers la politique et sa conséquence la plus visible la désertion des urnes.

Il importe, alors que le Parlement se dirige vers l’amendement de son règlement intérieur d’organiser et d’encadrer cette séance plénière. Il n’est pas normal que plus d’une centaine de députés interviennent dans le débat. Il faut que les blocs parlementaires soient eux chargés de déléguer des intervenants en proportion de leur poids dans l’assemblée. Avec un maximum de 5 députés pour le bloc parlementaire le plus nombreux.

Ainsi les groupes parlementaires seront responsabilisés ce qui évite les écarts de langage et les comportements inacceptables de certains députés. Ce faisant, non seulement on gagnerait un temps précieux, mais surtout on ferait un pas en direction de l’indispensable encadrement des débats parlementaires.

En plus on assurerait une visibilité et un rôle aux blocs au sein de l’assemblée des représentants du peuple.

C’est d’ailleurs une telle démarche qui est adoptée dans les parlements les plus ancrés et les plus anciens

RBR.

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