Pour les visiteurs des USA : un historique complet de leurs réseaux sociaux des 5 dernières années sera exigé

À partir de 2026, tous les touristes étrangers qui souhaitent se rendre aux États-Unis devront obligatoirement fournir un historique complet de leur activité sur les réseaux sociaux des cinq dernières années. Cette décision publiée au journal officiel américain vise à renforcer les mesures de sécurité.
Cette nouvelle règle impose aux voyageurs de fournir des renseignements sur l’ensemble de leurs comptes sur les réseaux sociaux, y compris Facebook, Twitter, Instagram, ou LinkedIn, et de partager les détails de leurs publications, interactions et contenus partagés au cours des cinq dernières années.
Les autorités américaines expliquent que cette démarche est nécessaire pour mieux comprendre les comportements des personnes avant qu’elles ne franchissent leurs frontières. Cette décision fait écho aux préoccupations croissantes en matière de sécurité intérieure et de lutte contre les menaces potentielles, qu’elles soient d’ordre terroriste ou criminel.
Toutefois, la mesure soulève un véritable débat sur les libertés individuelles et l’atteinte à la vie privée des voyageurs, en particulier dans un contexte où la gestion des données personnelles est de plus en plus encadrée en Europe par des législations comme règlement général sur la protection des données (RGPD).
Cette mesure concerne aussi les ressortissants des pays exemptés de visas qui sont au nombre de 42 dont notamment l’Australie, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, Israël, le Japon ou encore la Corée du Sud.
Les autorités américaines exigeraient également des demandeurs d’une autorisation de voyage qu’ils fournissent des informations sur les membres de leur famille (noms, numéro de téléphone, date de naissance, lieu de naissance et adresse de résidence…)
Cette proposition, qui risque de faire parler d’elle, intervient alors que les États-Unis doivent accueillir la Coupe du monde de football en 2026 avec le Canada et le Mexique, un événement qui doit attirer des centaines de milliers de supporters du monde entier.
Si un passager choisit de ne pas divulguer ces informations, il pourrait se voir refuser l’accès à un visa ou un ESTA, l’autorisation électronique de voyage pour les séjours de moins de 90 jours. Les défenseurs de la vie privée et des libertés civiles dénoncent cette nouvelle mesure comme une surveillance numérique excessive, susceptible de remettre en cause les droits fondamentaux des voyageurs.
Ces informations, collectées sans le consentement explicite des intéressés, soulèvent des questions légitimes sur l’utilisation et la sécurisation de ces données personnelles. Quel usage sera fait de ces informations après leur collecte ? Seront-elles conservées de manière confidentielle ou partagées avec des autorités extérieures ?
Au-delà de l’impact pour les voyageurs occasionnels, cette mesure pourrait bouleverser les habitudes des hommes d’affaires et des professionnels qui se rendent fréquemment aux États-Unis.
Pour ceux qui ont des comptes professionnels ou des réseaux sociaux utilisés à des fins commerciales, cette exigence pourrait poser des problèmes éthiques et pratiques, notamment en termes de confidentialité et d’accès aux informations privées.
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