Pour une Campagne de Transparence du dossier de l’énergie en Tunisie

Pour une Campagne de Transparence du dossier de l’énergie en Tunisie

Anouar Gharbi, ex conseiller du président Moncef Marzouki vient de publier ce post pour expliquer les raisons de sa participation au rassemblement qui se déroule ce samedi 30 mai, sur le dossier « Energie en Tunisie », en soutien à la campagne « Winou el pétrole ».

Il estime que cette campagne de transparence a pour objectifs :

« Pour que les institutions de l’Etat reprennent le contrôle et garantissent les recettes et la bonne gestion des ressources naturelles appartenant aux générations futures.

Le but n’est pas de faire tomber le gouvernement ou de créer le vide - Il semblerait que des mouvements se multiplient pour tenter d’abattre le Gouvernement-

Le but n’est pas de mettre la pression sur les institutions ou de faire fuir les investisseurs.

Le but n’est pas de créer la division ou la haine au sein de la population ou nationaliser le système.

Il y’a, certes, manipulations et présence d’intérêts divers :

Il suffit de lister les noms de ceux qui s’opposent farouchement à la campagne pour comprendre qui a intérêt à ce que les choses aillent loin afin d’imposer des nouvelles règles ; nouveaux système.

J’ai parlé à des experts dans le domaine de l’énergie n’ayant jamais parlé aux medias, ils m’ont tous confirmé l’existence d’agendas obscurs et ont tous souligné « les violations réglementaires qui se pratiquaient depuis près de 30 ans par les compagnies pétrolières opérant sur le sol tunisien.

Au-delà de la consommation d’une série d’avantages douaniers et d’exonérations de TVA à l’importation d’équipement de forage et d’exploitation pétrolière, ces IDE profitent des failles du code des hydrocarbures pour réduire en miettes leurs contributions au Trésor à titre de recettes fiscales.

En outre, ils se font conseiller par de brillants Avocats Tunisiens, qui s’ingénient dans l’abus de droit et le mauvais usage dudit code.

Ces Multinationales intéressent beaucoup de monde pour arriver à leurs fins : avocats, hauts cadres de l’administration tunisienne, familles mafieuses. Le pire est que ces pratiques continuent à se produire. Le manque à gagner pour l’Etat se chiffre à des Milliards de dinars.

L’Etat Tunisien n’aura pas du mal à boucler son Budget et à réduire le fardeau de la caisse de compensation, avec également une possibilité de révision à la baisse du prix du litre à la pompe. C’est un dossier brûlant qui mérite toute l’attention du Gouvernement.

Il ne faut surtout pas utiliser ce dossier pour affaiblir encore plus un gouvernement qui n’a pas encore entrepris des actions courageuses prônant la rupture avec les anciens réflexes, et favorisant l’assainissement de ses départements fonctionnels ainsi que le lifting de ses établissements opérationnels.

Les grands chantiers d’infrastructure, consommateurs de main d’œuvre, créateurs d’emplois et stimulateurs d’investissement, n’ont pas encore démarré. Ceci est de nature à renouer le désespoir chez les jeunes, à réinstaller l’inquiétude dans les esprits, et à inaugurer une ère de déception généralisée. »