Pour une stratégie globale contre le terrorisme au niveau international
La lutte antiterroriste au niveau international nécessite la mise en place d'une stratégie globale faisant la différence entre lutte armée pour l'indépendance et actes terroristes, ont conclu dimanche à Alger les participants à la 20ème réunion du Groupe africain de l'Union internationale des magistrats ayant pour thème: "La lutte contre le terrorisme et les Droits de l'Homme".
La stratégie internationale globale "doit également permettre de légiférer l'incrimination du payement des rançons pour la récupération des otages enlevés par les groupes terroristes, dans le but de parvenir à un tarissement des ressources financières de ces derniers", a-t-on encore souligné lors de cette rencontre.
Dans une communication intitulée : "Problématique de la lutte antiterroriste et respect des Droits de l'Homme", l'universitaire Makhlouf Sahel a estimé que la vision de l'Algérie, préconisant une lutte globale et multidimensionnelle du terrorisme, devrait constituer une "source d'inspiration" dans la mise en place de cette stratégie internationale.
La lutte contre ce fléau transnational "nécessite un renforcement des cadres juridiques tant au niveau national qu'international, et l'établissement de la relation entre le terrorisme et ses sources de financement", a-t-il expliqué.
Selon lui, l'évolution du terrorisme a connu cinq étapes principales qui démarrent des attentats organisés par des organisations extrémistes à l'image de l'Organisation de l'armée secrète (OAS) en Algérie et des groupes sionistes en Palestine pour arriver aux organisations terroristes appelées "El Qaïda" et "Daech".
"+Daech+, qui est une organisation multinationale, est la plus dangereuse de toutes, car elle constitue une menace directe de la paix et de la sécurité dans l'ensemble des régions du monde", a affirmé M. Sahel.
De son côté, le secrétaire général du Syndicat national des magistrats, Abdelmadjid Mijired, a estimé que l'Algérie, qui a lutté seule contre le terrorisme pendant plus d'une décennie, avait su faire la part des choses entre ce fléau et les Droits de l'Homme.
"La loi sur la réconciliation nationale, qui a été précédée par celle sur la concorde nationale, constitue la preuve de l'équilibre que l'Algérie a réussi à établir entre le respect des droits humains et une lutte rigoureuse et efficace contre le terrorisme", a-t-il expliqué.
M. Mijired s'est félicité du fait que de nombreux pays s'inspirent de cette loi pour œuvrer au recouvrement de la paix et de la cohésion sociale sur leurs territoires.