Procès du "complot contre la sûreté de l’État": refus de la visioconférence

Procès du "complot contre la sûreté de l’État": refus de la visioconférence

Lors de la troisième audience consacrée à l’affaire dite du "complot contre la sûreté de l’État", Maître Dalila Msaddak, membre du collectif de défense, a exprimé sa vive indignation face à l’interdiction faite aux journalistes d’accéder à la salle d’audience. Selon elle, cette mesure porte atteinte aux principes d’un procès équitable, en particulier ceux de la transparence et de la publicité des débats.

L’audience, tenue ce jeudi par la cinquième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, spécialisée en affaires de terrorisme, s’est poursuivie malgré un premier ajournement dû à l’état de santé de l’un des accusés. Le bâtonnier Hatem Mziou était présent, annonçant sa représentation des accusés et des avocats détenus dans ce dossier.

La défense a fermement réclamé l’ouverture des portes aux médias et au public, dénonçant un manque de clarté dans la gestion de l’affaire.

Autre point de tension : la tenue des audiences à distance. Les avocats ont réitéré leur refus du recours à la visioconférence, exigeant la présence physique des accusés en salle. Ils ont en outre demandé au président de l’audience de lire les courriers envoyés par les détenus de la prison de Mornaguia, expliquant les raisons de leur refus de comparaître à distance.

Enfin, la défense a sollicité la suspension de l’examen de l’affaire par cette chambre, estimant que la décision de la chambre d’accusation n’est pas encore définitive. Plusieurs accusés en liberté n’ayant pas été notifiés de cette décision, ont formé un pourvoi en cassation.

Pour rappel, ce procès implique près de 40 accusés, parmi lesquels des responsables politiques, des journalistes et des hommes d’affaires.

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