Que se passe-t-il à Nidaa Tounés : démissions en cascade du bloc parlementaire !

Que se passe-t-il à Nidaa Tounés : démissions en cascade du bloc parlementaire !

Six députés ont annoncé ce mardi leur démission du bloc de Nidaa Tounés. Le plus emblématique d’entre eux est Tarek Ftiti qui fut président du bloc de l’UPL et l’un des défenseurs de la fusion de ce parti au sein de Nidaa Tounés. Les autres sont Dorra Yacoubi, Ali Bellakhoua, Mahmoud Kahri, Ridha Zghidi et Olfa Jouini.

Même s’ils n’ont pas donné les raisons de cette démission collective, il ne faut pas être grand sorcier pour y voir la conséquence du climat délétère qui règne au sein du parti dont le président de l’instance politique est Hafedh Caïd Essebsi.

Y a-t-il la main de Slim Riahi, le secrétaire général dont on attend toujours le retour de son escapade londonienne derrière ces démissions en cascade. Ce n’est pas impossible. Riahi ne doit être content du désengagement du parti de la plainte qu’il a lui-même déposée contre le chef du gouvernement et d’autres hauts responsables de l’Etat pour « complot contre le président de la République.

On remarque d’ailleurs que la démission survient au lendemain d’une déclaration du chef du bloc parlementaire de Nidaa, Soufien Toubal selon laquelle le parti n’a rien à voir avec la plainte de Slim Riahi qui serait selon lui une démarche personnelle de ce dernier, alors que tout le monde sait que la direction de Nidaa est derrière la plainte qu’elle a d’ailleurs soutenue dans une déclaration officielle signée par le coordinateur général du Nidaa, Ridha Belhadj.

Soufien Toubal dont on sait qu’il ne parle pas de sa propre initiative et qu’il est la voix autorisée de la direction du parti a en outre jeté un gros pavé dans la mare passablement troublée du Nidaa en déclarant que Ridha Belhadj fait tout pour entraver la tenue du congrès du parti.

Même si ce dernier ne cesse de proclamer qu’il n’a aucun différend avec Hafedh Caïd Essebsi personne ne peut le croire. Dans tous les cas, les préparatifs du congrès électif prévu les 2 et 3 mars prennent un rude coup avec ces démissions en cascade et ces déclarations pour le moins étranges.

Toubal a affirmé que le congrès se propose d’être celui du rassemblement, mais tous les indices ne vont pas dans cette direction. Bien au contraire, il semble que l’on va vers l’aggravation des tiraillements au sein de ce parti.

Les députés démissionnaires n’ont pas dit qu’ils rejoindraient le bloc de la coalition nationale et partant le mouvement en voie de formation sous le leadership de Youssef Chahed et dont le secrétaire général sera l’ancien directeur du cabinet présidentiel, Selim Azzabi. Ceci n’est pas impossible, ce qui ne peut que confirmer cette évidence que le projet du chef du gouvernement tire son existence et sa force des mauvais agissements de la direction du Nidaa.

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