Qui sera le prochain ambassadeur de Tunisie à Paris ?

Qui sera le prochain ambassadeur de Tunisie à Paris ?

Deux mois après l’investiture de Youssef Chahed à la tête du gouvernement d’union nationale et plus de deux mois et demi après l’annonce du mouvement des chefs de mission diplomatique et consulaire, une question demeure : Qui sera le prochain ambassadeur de Tunisie à Paris ? Les supputations vont bon train.

Deux choses sont sûres. La première c’est que l’actuel titulaire du poste, Mohamed Ali Chihi, qui continue à officier à Paris a été muté à Moscou. Mais jusqu’ici la demande d’agrément adressé aux autorités russes n’a pas reçu de réponse. Rien de bien étrange car chaque pays a ses procédures propres pour ce genre de formalité. La préparation de la Conférence d’appui au développement Tunisia 2020 dont le France est l’un des partenaires principaux justifie jusqu’ici son maintien à Paris.

La seconde c’est que le président Béji Caïd Essebsi tient à envoyer à Paris, la plus importante ambassade tunisienne à l’étranger, un « poids lourd ». Car la France mérite un haut niveau de représentation, ce qui est un atout pour le nouveau titulaire en vue de pouvoir assumer ses tâches au mieux. Ayant été lui-même ambassadeur à Paris, il sait mieux que quiconque l’étendue des responsabilités attachées à cette fonction. D’ailleurs le président Bourguiba considérait le poste comme aussi important qu’un ministère et y nommait des ambassadeurs illustres dont la plupart ont dirigé avant ou après la diplomatie tunisienne.

Pour cette raison, la nomination d’un ancien ministre est l’option la plus probable. Dans ce cas, deux noms sont cités dans les cercles proches du Palais de Carthage. Saïd Aïdi ancien ministre de la Santé et Slim Chaker ancien ministre des Finances sont les deux personnes qui seraient pressenties pour le poste. Quand le nom du premier a été avancé, il s’est empressé de démentir. Le fait qu’il soit binational était paru comme un obstacle à cette nomination. Mais la question ne se pose plus, car rien n’interdit le cumul des deux nationalités. En ce qui concerne Slim Chaker, sa nomination en tant que ministre conseiller pour les affaires politiques à la présidence de la République est déjà parue au Journal Officiel. Mais rien ne s’oppose à ce qu’il soit proposé pour le poste de Paris.

Si les deux noms sont les plus cités, le président de la République, à qui revient la responsabilité de cette nomination, a toute latitude pour choisir toute personnalité qui lui paraît apte à assumer cette fonction. Donc tout reste ouvert.

Le chef de l’Etat décidera aussi du moment qui lui paraît le plus opportun pour annoncer cette nomination. Elle aura lieu, selon toute vraisemblance, après la visite du chef du gouvernement prévue le 8 novembre prochain à Paris. Ce sera son premier déplacement en Europe et le second depuis son voyage à Alger. Mais elle pourrait être retardée après la conférence internationale Tunisia 2020 qui aura lieu les 29 et 30 novembre prochain.

RBR

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