Qui sont les provocateurs de troubles dans nos stades ?

Qui sont les provocateurs de troubles dans nos stades ?

Par Mahjoub Lotfi BELHEDI, Spécialiste en réflexion stratégique

« Céder une fois à la foule, c'est lui donner conscience de sa force et se condamner à lui céder toujours » Gustave Le Bon

Dans son ouvrage «  Le phénomène ultras en Italie… », le professeur d’histoire et de sociologie á l’École supérieure de Luxembourg  « Sébastien  Louis » définit les ultras comme étant des « jeunes supporters qui s'organisent au sein d'associations à but non lucratif pour soutenir activement leurs équipes de football à partir de la fin des années 1960. Ils encouragent les leurs au moyen de slogans et d'animations visuelles ». 

Quoique le phénomène « Ultra » remonte aux années 1940 au Brésil, la qualification « Ultra » est né en Italie dans les années 1960, plus exactement avec les « Ultras Tito Cucchiaroni »  de Gênes , en référence aux ultraroyalistes qui voulaient imposer leurs convictions fanatiques par la force, avant  que le mouvement ne prenne par la suite une voie pacifiste/chorégraphique  via la création d'associations d'Ultras partout au monde, sauf dans notre pays et les autres pays arabes.

En revanche, les « Hooligans » - tirés d'un nom de famille irlandaise « hoolihan » connue sous le règne de la reine Victoria pour un comportement d'extrême violence lors d’émeutes - est un mouvement asocial, agitateur ayant pour unique modus operandi l'usage de la violence préméditée dans les stades, spécialement lors des rencontres de foot.

A l'opposé du  mouvement « Ultras », les « Hooligans » sont des adeptes de la violence et du chaos social dans les stades et ses abords, alors que le matériel  génétique (Adn) des groupes « Ultras » se caractérise par : 

- Un seuil de débordement de masse jugé tolérant, 

- Une  solidarité  entre les différents membres du groupe et auprès  des groupes ultras proches,

- Une animation visuelle et vocale des tribunes (tifo) de plus en plus atypique, 

- Une partition territoriale  des tribunes et des virages entre les différents groupes Ultras

- Une loyauté en cas de conflits avec d'autres supporters (pas d'utilisation d'armes ni d'attaque contre des non-ultras) ;

Indépendamment  des aires   géographiques dont ils relèvent, les « Ultras » suivent, à  quelques nuances locales près,  des voies rituelles communes, largement imprégnées par  des  chants hard ( l’équivalent d’hymne national ), par la pose des bâches  qui constitue  « l'âme même  d'un groupe ultra et la voler aux rivaux signifie littéralement arracher le cœur de la poitrine des supporteurs », vibrant autour d’une animation visuelle spécifique (tifo).

Cependant, cette posture « d'Ultra »  connait chez nous une configuration différente à multiple cap et  maîtres à bord, co-partagée  entre des groupes hétérogènes inter-connectés d’Ultras, d’Hyper-ultras (de type hooligans), et surtout d’Anarcho-Contestataire (contraction des mots anarchie et contestation), issues  de différentes couches sociales dont les capacités de conversion (glissement) d’un comportement à autre sont de plus en plus visibles, notamment lors des rencontres chocs de derby…

Contrairement à ce qui se passe ailleurs,  faute d’une restructuration et d'une reconnaissance du statut d’Ultra, ces groupes interconnectés restent depuis les années 1990 considérablement sensibles  aux turbulences socio-politiques  réagissant, au moindre mécontentement, avec une brutalité collective sans équivalent menée conjointement  par une bonne partie d’Ultra  (présumée créateur de spectacle),  lui-même converti en « Hyper-ultra » (le brigand des stades) et en Anarcho-contestataire (l’agitateur des stades) pour former une spirale de violence récurrente et sans issue !

Le statut fb suivant illustre ce phénomène de « transition inter-groupes » magique où se mêle au sein d’une grillade mixte typiquement tunisienne une appellation d'extrême gauche du groupe baptisé : «  Brigade rouge », avec un comportement Ultra « conventionnel » de soutien financier au club, et ce, pour barrer la route aux « barons de la corruption ».

باسم الله الرحمان الرحيم،

نحن الكتيبة الحمراء فرع باريس، نعلن عن تمكننا من جمع مبلغ هام في بضع أيام و إيداعها في خزينة الجمعية من أجل المساهمة في خلاص الديون. 

للتذكير نحن عشرون مقاتل و يعلم الله بحال من يعمل تارة و يبحث تارة أخرى، لكننا رجال و الرجال معادن و معدن من يضحي بقوت يومه و يعطي لحبه الابدي لن نجد له معدن لتصنيفه به في الجدول الكيميائي.

رسالتنا لكل من ادعى حب النجم الرياضي الساحلي، اليوم هو يوم حاسم في تاريخ جمعيتنا فلنكن صفا واحد و لا تنتظروا هدايا من بارونات الفساد الذين عودونا بالركوب على الأحداث و الهروب من المسؤولية كلما تطلب الوضع وقوف الرجال، هبوا لإقتناء الاشتراكات و ساهموا من مواقعك 

عاش النجم الرياضي الساحلي دائما و أبدًا. عاشت الكتيبة الحمراء

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