Rached Ghannouchi prié de remplacer Habib Khedher après la dissimulation d’une correspondance du parlement de Tobrouk

Rached Ghannouchi prié de remplacer Habib Khedher après la dissimulation d’une correspondance du parlement de Tobrouk

 

Des membres du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont demandé à Rached Ghannouchi, président du parlement, de remplacer son chef de cabinet Habib Khedher, a indiqué l’assesseur du président du bureau de l’ARP chargée de l’information et de la communication, Nesrine Laamari.

Et d’expliquer que cette demande intervient en raison des tentatives de Habib Khedher de vouloir instaurer “une administration parallèle au bureau du parlement et de gêner la bonne marche de son travail”.

D’après ces députés, Khedher aurait caché une correspondance adressée à l’ARP, en janvier 2020, par le parlement libyen de l’Est, basé à Tobrouk.

Nesrine Laamari, du groupe parlementaire de “La Réforme nationale” (16 députés), a précisé, samedi, dans une déclaration à l’agence TAP, que cette correspondance comporte une demande formulée par la commission des relations extérieures et de la coopération internationale au sein du parlement de Tobrouk pour la tenue d’une séance de travail avec la commission des droits, des libertés et des relations extérieures du parlement tunisien.

L’existence de la correspondance a été découverte la semaine dernière, à travers des déclarations faites, à la presse, par le président de la commission libyenne des relations extérieures, Youssef Agouri, a-t-elle indiqué.

“De tels comportements ne vont pas aider à instaurer la confiance entre les membres du bureau du parlement et le corps administratif du président du parlement”, a-t-elle estimé, ajoutant que le bloc de la Réforme “envisage, sérieusement, de retirer la confiance de Rached Ghannouchi”.

“Dissimuler des informations de cette importance aux membres du bureau de l’ARP et aux présidents des commissions n’est des moindres et ne peut être ignoré”, a-t-elle estimé, ajoutant que malgré les excuses de Khedher, cela n’exclut pas la possibilité que d’autres informations aient été cachées ou que d’autres le seront à l’avenir.

Pour Laamari, cela reflète clairement un parti pris pour l’un des protagonistes dans le conflit en Libye. Et d’ajouter, que Samah Dammak, présidente de la commission des droits, des libertés et des relations extérieures, a contacté Youssef Agouri pour s’en excuser et fixer une date pour une réunion entre les deux commissions.

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