Rapport Davos sur la compétitivité : la Tunisie dégringole de 60 places depuis 2010

Rapport Davos sur la compétitivité : la Tunisie dégringole de 60 places depuis 2010

 

Le classement de la Tunisie dans le rapport 2016/2017 sur la compétitivité du World Economic Forum (WEF) dit rapport de Davos est médiocre. Elle est en effet classée à la 95ème position sur 138 pays. Elle recule de trois places par rapport au précédent classement. La Suisse garde son positionnement en tête du peloton comme le pays le plus compétitif au monde.

« Notre pays n’a pas cessé de dégringoler dans ce classement en perdant pas moins de 60 places depuis 2010 », a souligné Fayçal Derbel porte-parole de l’Institut Arabe des Chefs d’entreprise lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion de la présentation du document. « La Tunisie n’a pas baissé uniquement au niveau international, mais aussi au niveau régional. Elle est devancée par le Maroc (classé 70ème), et l’Algérie (87ème). Même au niveau du continent africain, elle a reculé à la 7ème place alors qu’elle occupait la première place en Afrique en 2012 ».

Selon ce rapport, qui se base sur une centaine de critères répartis en douze piliers tels que l’innovation, l’infrastructure, les institutions, les indicateurs macroéconomiques, la Tunisie a été plus pénalisée par l’efficience du marché de l’emploi en se classant en bas de liste, soit au 133ème rang, à côté du Tchad et du Mali.

« Ce pilier est composé de cinq variables qui sont décevants : la productivité ; la masse salariale ; les relations sociales, syndicales et patronales ; la flexibilité dans la détermination des salaires ; la flexibilité dans la modalité du licenciement et du recrutement», a dit Derbel, avant de rappeler que ce rapport fonde ses statistiques sur des données fournies par des institutions dont notamment le Fonds Monétaire International (FMI), la Banque Mondiale (BM) ou la Banque Centrale de Tunisie (BCT), et sur la base d’une enquête faite auprès des chefs d’entreprise.

Pour les participants à la conférence qui a eu lieu aujourd’hui, il est temps d’identifier les raisons qui ont abouti à la détérioration de la position de la Tunisie

A la veille de la Conférence internationale sur l’investissement prévue fin novembre ce rapport pris en compte par les investisseurs potentiels va doucher les espoirs d’une relance des investissements directs étrangers en Tunisie.

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