Recevant les ambassadeurs du G7, Jerandi : la démocratie est une affaire réglée en Tunisie

  Recevant les ambassadeurs du G7, Jerandi : la démocratie est une affaire réglée en Tunisie

Le ministre des Affaires Etrangères, M. Othmen Jerandi a reçu jeudi 7 avril 2022 les ambassadeurs du Groupe des Sept (G7), qui sont les États-Unis d’Amérique, le Japon, l’Allemagne, la France, l’Italie, le Canada et le Royaume-Uni, en plus de l’ambassadeur de l’Union européenne et en présence de plusieurs responsables du ministère.

La réunion a été l’occasion d’échanger des vues sur un certain nombre de questions d’intérêt commun aux niveaux régional et international, et sur les défis multidimensionnels qui en découlent dans les dimensions humanitaire, sécuritaire, politique et économique, ainsi que sur l’évolution de la situation intérieure de notre pays à la lumière des dates politiques à venir.
La rencontre s’est déroulée dans une atmosphère de franchise et de transparence, au cours de laquelle le ministre a souligné que les relations de la Tunisie avec le G7 sont des relations stratégiques basées sur la confiance et le respect mutuels.

Soulignant que notre pays a démontré son ouverture à tous ses partenaires régionaux et internationaux et en communication avec eux sur toutes les questions soulevées ou qui peuvent sembler obscures, le tout dans le cadre du respect de sa souveraineté nationale et de l’indépendance de ses décisions.

M. Jerandi a affirmé que la démocratie en Tunisie est une affaire réglée et que les prochaines échéances politiques annoncées par le président de la République représentent une étape vers la consolidation d’un système démocratique solide et durable qui répond aux aspirations du peuple tunisien et garantit ses droits et libertés

En réponse à un certain nombre de questions soulevées par les ambassadeurs, notamment concernant l’importance d’une approche participative du processus et l’espace disponible pour la société civile et le travail associatif, le ministre a affirmé que les prochaines élections se dérouleront dans les délais et sous la supervision de l’Instance Indépendante pour les Elections.
Ajoutant que ces élections seront précédées d’un dialogue national basé sur les résultats de la consultation nationale qui était ouverte à tous les citoyens de diverses affiliations pour s’exprimer sur les grandes tendances et les réformes. Des réformes qui seront soumises à un référendum pour que le peuple tunisien ait son dernier mot.

Le ministre a également passé en revue les efforts les plus importants déployés pour relancer l’économie nationale et jeter les bases d’un nouveau modèle de développement qui réponde aux défis actuels et assure une vie décente aux Tunisiens en commençant à préparer le plan de développement tripartite 2023-2025 et le plan de développement de la Tunisie.

Dans ce contexte, il a souligné l’état d’avancement de la piste de négociation avec le Fonds Monétaire International et affirmé l’aspiration de la Tunisie à bénéficier de l’appui de ses partenaires pour parvenir à un accord avec cette institution financière.

De leur côté, les ambassadeurs du G7 ont souligné l’importance de poursuivre le dialogue avec les différents acteurs et composantes de la société tunisienne sur les questions politiques et économiques, afin d’assurer un consensus sur les solutions proposées et leur pérennité.

Ils ont renouvelé l’engagement de leurs pays à accompagner la Tunisie dans ses négociations avec le Fonds monétaire international, soulignant l’importance de tirer parti des prochaines rencontres avec le Fonds afin d’annoncer un programme de réformes global, durable et viable que la Tunisie entend entreprendre.

Sur le plan régional et international, le ministre a souligné que la stabilité de la Libye est une responsabilité collective, compte tenu des répercussions négatives sur la région dans son ensemble qui peuvent éventuellement entraver le processus politique.

Le ministre a également évoqué les menaces terroristes dans la région du Sahel et du Sahara et la nécessité d’unir les efforts régionaux et internationaux pour y faire face, compte tenu de leurs répercussions sur les différentes régions méditerranéennes.

Les développements du conflit russo-ukrainien ont également constitué l’un des sujets évoqués au cours de la réunion, où il a été souligné le rejet de toute intervention militaire pour résoudre les problèmes entre États et la nécessité de trouver un règlement pacifique et durable de ce conflit dans le cadre de la légitimité internationale et des principes de la Charte des Nations Unies et du droit international

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