Remaniement : six ministères touchés, Ben Salem à l’éducation, Htira au commerce et Chalghoum ou Louati aux finances

Remaniement : six ministères touchés, Ben Salem à l’éducation, Htira au commerce et Chalghoum ou Louati aux finances

 

Le chef du gouvernement est, enfin, sorti de son silence pour annoncer que le remaniement ministériel est « devenu impératif ». Il l’a d’ailleurs affirmé dans une déclaration aux médias mardi, soulignant que qu’il « est temps d’effectuer le remaniement tant attendu », sans, toutefois, donner plus de détails. Avec la démission du super ministre Fadehl Abdelkefi, on compte actuellement trois départements vacants et qui ne sont pas des moindres. L’éducation dont l’intérim est assuré depuis le 1er mai par le ministre de l’enseignement supérieur, les finances et le développement régional jusque-là géré par Abdelkefi. La rentrée sociale et politique ne s’annonce pas de tout repos avec des difficultés de tout ordre qui attendent le gouvernement. Beaucoup de choses demeurent encore dans le flou comme la réforme du système éducatif annoncée en grandes pompes par l’ancien ministre de l’éducation Néji Jalloul, tout comme le projet de budget de l’Etat pour l’année 2018.

Nous croyons savoir, à cet effet, que le remaniement ministériel tant attendu, serait annoncé d’ici samedi prochain. Il toucherait six ministères dont les trois restés vacants. Les autres ministères qui seraient touchés par le remaniement sont le ministère de l’intérieur et le ministère de transport, alors que le commerce serait séparé de l’industrie. Le très important ministère des finances est entre Ridha Chaghoum et Habiba Louati. Le premier a déjà occupé ce poste entre janvier 2010 et janvier 2011 et jouit d’une solide réputation de haut commis de l’Etat qui connait bien le secteur. Il a été président du Conseil du marché financier chef de cabinet du ministre, directeur général des avantages fiscaux et financiers et directeur de l'épargne et du marché financier. La deuxième a passé toute sa carrière au ministère des Finances qu’elle intégré avec le grade d'inspecteur des services financiers à la direction générale des impôts en août 1980 avant de gravir les échelons pour devenir directrice générale des études et de la législation fiscale puis secrétaire d’état auprès du ministre des Finances, chargée de la fiscalité et du recouvrement dans le gouvernement Habib Essid.

Pour le ministère de l’éducation, il serait promis à un revenant, Hatem Ben Salem, l’actuel directeur général de l’institut tunisien des études stratégiques. Jouissant d’une solide expérience dans le domaine, il a été déjà ministre de l’éducation entre août 2008 et janvier 2011. Ce docteur en droit a auparavant occupé des postes diplomatiques comme ambassadeur au Sénégal et en Turquie puis représentant permanent de la Tunisie auprès de l’Organisation des Nations Unies à Genève avant d’être nommé secrétaire d’Etat aux affaires étrangères.

Le commerce qui redeviendrait un ministère à part irait fort probablement à l’actuelle directrice générale du CEPEX Aziza Htira. Membre de Nidaa Tounes, elle a été députée, membre du comité central du RCD et présidente de l’Union nationale de femmes.

Pour les autres ministères, l’intérieur, on parle de l’actuel secrétaire d’état à l’émigration Radhouane Ayara, le développement régional et l’investissement pourrait échoir à l’ancien ministre de finances Slim Chaker alors que le transport irait probablement au secrétaire d’état Hichem Ben Ahmed.

Sur un autre plan, on apprend que peu de secrétaire d’état seraient touché par le remaniement.

B.O

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