Révocation Baati : l’étrange mise au point de la présidence de la République.

Révocation Baati : l’étrange mise au point de la présidence de la République.

La présidence de la République persiste et signe. Elle publie lundi soir une étrange « mise au point », dans laquelle elle revient sur la décision de révoquer le représentant permanent de la Tunisie auprès de l’ONU, Moncef Baati.

Dans un texte dont chaque mot semble avoir été soupesé, la présidence a dénoncé « l’initiateur du projet de résolution » en allusion à Baati et « celui qui l’a instruit en secret à partir de la Tunisie » dont il ne révèle pas l’identité en les accusant d’avoir présenté un projet tout en sachant « à l’avance » qu’on lui opposera un véto par plus d’un pays. «Leur objectif était clairement de porter atteinte à la Tunisien et particulièrement à son président qui a souligné en plus d’une occasion que le droit palestinien est imprescriptible », lit-on notamment.

A l’évidence il s’agit ni plus ni moins d’un complot contre le président de la République ourdi par Baati et son commanditaire. Rien de moins.

Soyons sérieux Messieurs-dames de la présidence, c’est vraiment « un peu fort de café » comme dirait l’autre. Pour ceux qui ne connaissent pas cette expression il s’agit d’un calembour, un jeu de mot populaire qui se dit pour exprimer que quelque chose passe les bornes de la bienséance, sort des règles admises.

L’étrange texte de la mise au point qui n’a pas été publié sur la page de la présidence de la République (encore étrange à moins qu’on voulait s’en cacher tant la ficelle est grosse) a accusé le diplomate qui « porte l’habit du défenseur du peuple palestinien d’avoir sollicité la sympathie d'un certain nombre de capitales favorable au « deal » en vue de reconsidérer la décision de sa révocation. « Il ne lui reste plus que de mendier l'occupant sioniste, alors qu’il fait semblant d'affronter l’occupant » lit-on dans la mise au point de façon péjorative.

A n’en point douter on a atteint le fond. A moins que le fond ne se dérobe sous nos pieds chaque fois qu'on semble l'atteindre !?

Lorsque l’on sait que les Palestiniens ont dû renoncer à présenter le projet de résolution au vote, du moins dans l’immédiat on se rend compte de l’inanité d’une décision qui aurait pu être évitée.

Scandaleuse elle l'était, scandaleuse elle le restera quelles que soient les explications et les mises au point avancées.

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