RSF alerte sur un recul de la liberté de la presse en Tunisie et dans le monde

RSF alerte sur un recul de la liberté de la presse en Tunisie et dans le monde

 

Reporters sans frontières a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale contre l’entité sioniste, pour avoir pris pour cible les journalistes a déclaré vendredi le responsable plaidoyer au sein de l’organisation Oussama Bouajila.

Dans les prochains mois, l’organisation compte poursuivre en justice toutes les personnes impliquées dans la guerre génocidaire contre les habitants de Gaza responsables, en recourant aux instruments juridiques internationaux, a-t-il ajouté.

S’exprimant en conférence de presse, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à Tunis, pour présenter le rapport annuel de l’organisation sur la liberté de la presse et des médias, Bouajila a souligné que la Tunisie a connu une forte régression en matière de liberté de la presse dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord.

Le pays occupe aujourd’hui le 129e rang, soit une perte de 11 places par rapport à l’année dernière. En général, l’année 2024 a été la plus critique en termes d’indicateurs de liberté de la presse et de possibilités d’exercice du métier à travers le monde.

Selon Oussama Bouajila 80 % des institutions médiatiques tunisiennes sont menacées de fermeture en raison de difficultés financières et de l’absence d’un climat de travail encourageant. Il a, d’autre part, pointé les intrus du secteur qui, selon lui, ont porté atteinte aux fondamentaux du journalisme professionnel et indépendant. Le responsable plaidoyer au sein de RSF recommande de soutenir les médias, moralement et matériellement et de prévoir des plans de sauvetage pour assurer leur pérennité.

Evoquant les particularités des médias dans la région MENA, Bouajila a fait observer que la presse dans ces pays est prise en étau entre les crises politiques et la fragilité économique, ce qui a contribué à rétrécir la marge de manœuvre des journalistes qui se trouvent exposés aux agressions sécuritaires et aux poursuites judiciaires.

Prenant le cas de la Palestine, il a souligné que ce pays constitue une des zones les plus dangereuses pour les journalistes, en raison des agressions sionistes contre la bande de Gaza et du blocus qui empêche la vérité de se répandre. En Jordanie, les indicateurs de la liberté de la presse ont également reculé dans le classement mondial.

Le pays qui vient d’adopter une loi limitant les activités des correspondants étrangers sur son sol, se situe, selon le même rapport, au 147e rang, a-t-il indiqué. L’Égypte occupe, quant à elle, la 174e place mondiale en matière de liberté de la presse, alors qu’en Irak, en Iran et en Syrie, les tensions sécuritaires entravent l’exercice journalistique, selon le même rapport.

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