Saïda Agrebi: « La haine ne mettra jamais fin à la haine »

Saïda Agrebi: « La haine ne mettra jamais fin à la haine »

L’information disant que l’ex-Présidente de l’Organisation Tunisienne des Mères, Saïda Agrebi, a rejoint le parti Nida Tounès, en tant que responsable de sa section en France, a ouvert la porte à une grande polémique et a fait couler beaucoup d’encre.

Plus y voir plus clair à ce sujet, Espacemanager a contacté une source proche de Saïda Agrebi qui a démenti « cette rumeur infondée », avant de nous envoyer vers la concernée.

Cette dernière a préféré répondre à travers un communiqué qui vient de nous parvenir et que nous éditons dans son intégralité :
 
«La considérant comme intox, et traitant ses auteurs par le mépris, je n’ai pas voulu réagir à la nouvelle selon laquelle Nidaa Tounès m’aurait attribué une responsabilité au sein de sa section en France.

Depuis janvier 2011, le sport favori chez certains de mes compatriotes est la désinformation, le mensonge, la manipulation et l’injure. Et dans ce déchainement de haine et de calomnie, même le Saint Prophète n’a pas été épargné.

Par ce communiqué, je ne répondrai pas à l’intox en question, ni à la réaction stupéfiante et regrettable du coordinateur de Nidaa Tounès France-Nord, ancien secrétaire général-adjoint du RCD auquel j’ai eu l’honneur d’appartenir et vis-à-vis duquel je reste, à ce jour, totalement dévouée. Je viens seulement rappeler à mes amis comme à mes ennemis que Nidaa Tounès, au sein duquel je compte des personnes que je tiens en grande estime, ne m’a rien proposé. Et pour cause, je n’ai rien demandé à personne et je n’aspire plus à rien, sauf à finir mon existence dans cette Tunisie que j’ai, depuis l’aube de l’indépendance, loyalement servie toute ma vie, et à laquelle je reste charnellement attachée.

Quant au journaliste qui a cru bon d’ajouter à l’infamie l’ignominie, je voudrai seulement lui répondre que je ne vis pas « misérablement dans un studio à Paris », ni grâce à « l’aide de certains hauts responsables politiques », ce qui serait plutôt paradoxal pour une femme qui a été accusée de « corruption » et de « détournement de fonds ».

Depuis plus de trois ans, je vis dans la dignité et dans l’honneur en province, chez mon frère, chirurgien et professeur de médecine. Je bénéficie de la protection de la France qui, grâce à sa juridiction, ses valeurs républicaines et son respect des droits humains, m’a innocentée de toutes les accusations dont on m’avait accablée et refusée mon extradition.
   
Avant de retrouver ma Patrie, j’attends que la Justice de mon pays fasse preuve de la même neutralité et équité que la Justice française et qu’elle se prononce enfin sur toutes les accusations mensongères qui ont été portées et colportées à mon encontre.

Les avocats tunisiens qui connaissent mon dossier savent parfaitement que celui-ci, après multiples expertises, est dénué de toute substance et que c’est une kabbale montée de toutes pièces par des malintentionnés, à un moment de déchainement de passions, de déferlement de haine et de basse vengeance. Malgré tout le mal qui m’a été fait, pour moi, c’est une page tournée et pardonnée parce que la haine ne mettra jamais fin à la haine et que le pardon guérit les blessures et apaise les âmes. »

  Saïda Agrebi :(Diplômée des Université de Californie et de Maryland,

fondatrice de plusieurs ONG de la société civile à l’échelle nationale et internationale,

  ancienne Députée à l’Assemblée nationale et au Parlement panafricain)