Saïed persiste et signe: « Il n’est pas question d’établir un dialogue avec les corrompus »

Saïed persiste et signe: « Il n’est pas question d’établir un dialogue avec les corrompus »

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, ce samedi 5 décembre 2020 au Palais de Carthage, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, et le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi.

La rencontre a porté sur les revendications des régions, la crise sanitaire, le projet de la Loi de finances 2021, ainsi que l’initiative de l’UGTT pour sortir le pays de sa crise.

Le président Kaïs Saïed a précisé que cette rencontre est « un message » adressé à toutes parties les invitant à préserver la pérennité de l’Etat, ajoutant que la Tunisie est un pays uni et qu’elle a un seul président, qui est garant de son indépendance et de l'unité de la nation.

Saïed a insisté sur la nécessité de la l’adoption de la Loi de finances 2021 pour ne pas être contraint d’appliquer le dernier paragraphe de l’article 66 de la Constitution

 Il est à rappeler dans cadre que ce paragraphe prévoit :

« Si le projet de loi de finances n’a pas été adopté le 31 décembre, il peut être exécuté, en ce qui concerne les dépenses, par tranches trimestrielles renouvelables et ce, par décret présidentiel. Les recettes quant à elles sont perçues conformément aux dispositions des lois en vigueur. »

« Les différends au sein ou en dehors du parlement ne doivent pas constituer un obstacle à l’adoption de la Loi de finances », a-t-il dit.

Concernant l’initiative de l’UGTT, le chef de l’Etat a indiqué qu’il est ouvert au dialogue avec tout le monde, sauf avec les corrompus : « Il n’est pas question de dialoguer avec les corrompus. Il n’est pas question d’établir un dialogue selon la formule qu’a connue la Tunisie ces dernières années, a-t-il dit. Signalant que ce dialogue doit plutôt s’inscrire dans le cadre d’une nouvelle vision. Qui rompe avec les anciennes perceptions. Et se fonde sur la réponse aux véritables revendications du peuple. Loin de tout calcul politique étroit ».

Il a insisté sur l’impératif de mettre tout le monde devant ses responsabilités dans cette phase dangereuse par laquelle passe le pays.

 

  

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