Sami Tahri : « nous avons perdu notre patience »

Sami Tahri, secrétaire général adjoint de l'UGTT a déclaré lors de son passage dans l’émission Midi Show de ce mercredi 28 février, que la centrale syndicale n'a pas contesté les prérogatives du chef du gouvernement.

Il a précisé que l'UGTT a le droit d'exprimer son opinion et d'évaluer le rendement du gouvernement, évoquant dans ce sens, l'inflation, la détérioration de la valeur du dinar, les mouvements protestataires et le retard dans l'application des projets de développement.

« Nous avons dit qu'il est nécessaire d'insuffler du sang neuf au sein du gouvernement et nous avons le droit de l'exprimer », a-t-il ajouté.

D'autre part, Sami Tahri a estimé que plusieurs structures de l'Etat n'arrivent plus à avancer et que le chef du gouvernement doit donner de nouveaux signes.

Il a déclaré que l'UGTT a perdu sa patience et que la situation actuelle l'a poussée à s'exprimer et à évoquer un remaniement ministériel partiel.

Toutefois, le secrétaire général de la centrale syndicale a assuré que l'UGTT ne vise aucun parti politique et qu'en l'absence de résultat positif, il est important de s'exprimer.

Pour Sami Tahri, l'UGTT craint l'arrivée d'un gouvernement qui n'œuvrera pas pour l'intérêt du pays mais pour les partis politiques et le pouvoir.  

Dans un autre contexte, Sami Tahri a pointé du doigt l'Etat qui est resté inactif devant les protestations ayant conduit à l'arrêt de la production et du transport du phosphate. Il a également évoqué la situation détériorée de la compagnie aérienne Tunisair, précisant qu'il ne faut en aucun cas la céder.