Santé: Controverses injustifiées au sujet du Pet Scan

Santé: Controverses injustifiées au sujet du Pet Scan
 
 
L’inauguration à la Clinique CERU Médecine Nucléaire du premier PET Scan en Tunisie a représenté un événement majeur dans le domaine médical. De nombreux observateurs ont salué cette acquisition qui va permettre de répondre à un besoin croissant de précision thérapeutique en matière de prise en charge des patients cancéreux, surtout que le PET Scan permet de fournir des informations précises aux médecins et à leurs patients durant le traitement.
 
En l’utilisant au début du processus, les médecins peuvent évaluer précocement si un patient répond au traitement, et d’adapter celui-ci en conséquence. Cependant cela n’a pas empêché d’autres observateurs d’émettre certaines critiques à ce sujet et de soulever beaucoup d'interrogations sur ce qu’ils considèrent : « accointances à l'origine de la régularisation de cette machine. »
 
Ces derniers ont indiqué que ce PET Scan est entré en Tunisie depuis 2010 et que la clinique qui l’a ramené n’a pas eu l’autorisation de l’exploiter que grâce à l’intervention de l’actuel ministre de la santé Saïd Aïdi.
 
Ils ont rappelé dans ce sens que le gouvernement a décidé en 2013 de donner d’abord la priorité absolue pour les hôpitaux publics, afin de se doter de ce genre d’équipements lourds, insistant qu’un décret gouvernemental est même paru dans ce sens dans le JORT du 24-12-2013.  
 
D’autres critiques ont estimé que les précautions en matière d'infrastructures et de bâtiments devant recevoir cet équipement qui nécessite un local adapté au risque élevé de radioactivité dont il peut être la source, ne sont pas suffisantes.
 
Pour y voir plus clair à ce sujet, nous avons contacté Dr Majdi  Mahersi, initiateur du projet, qui n’a pas été surpris de ces critiques estimant qu’il connait l’origine.
 
Notre interlocuteur nous a d’abord présenté la Clinique CERU Médecine Nucléaire, plateforme d’imagerie médicale associant les explorations de Radiologie et de Médecine Nucléaire.
 
Il a ajouté dans ce sens : « Ce centre fondé initialement comme clinique de radiologie en 1985 par Dr Wahid Hassine, s’est vu agrandir sa plateforme en 2001  par l’unité de médecine nucléaire fondée par  moi même, et fonctionnant dans un esprit de collaboration étroite et de complémentarité d’offre de prestations.L’unité de médecine nucléaire s’est depuis forgé une réputation infaillible en termes de qualité de soins notamment en imagerie scintigraphique oncologique et cardiologique. »
 
Notre interlocuteur a indiqué que la Tunisie a décidé en 2010 de se doter de cette technique afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients cancéreux, en garantissant plus de précision diagnostique et thérapeutique.
 
A l’époque cinq autorisations ont été accordées pour introduire le PET Scan en Tunisie, trois pour les hôpitaux publics à Tunis, Sousse et Sfax et deux pour les privés.
 
 
« Comme le préconise la loi dans ce genre de cas, après l’accord de principe on nous a accordé deux ans pour installer les équipements et on a été les premiers à le faire. Mais il semble que cela a dérangé certaines parties qui voulaient que le public soit le premier à se doter de cette nouvelle technologie. Ce qui a bloqué la situation et a fait perdre beaucoup de temps pas seulement pour notre clinique, mais particulièrement pour les patients. »
 
Ce blocage n’a été dépassé qu’après de nombreuses années et après la consultation du chargé du contentieux de l’Etat qui a estimé qu’il est illogique qu’on nous donne l’accord de principe pour nous bloquer par la suite après s’être engagé, surtout que ce n’est pas de notre faute si le public ne s’est pas préparé à temps. »
 
Dr Majdi Mahersi a ajouté que sa clinique a exprimé son engagement à travailler la main dans la main avec le public dans l’intérêt des malades, en attendant que les hôpitaux se dotent prochainement de cette technologie. « Nous remercions le ministère de la Santé pour son soutien et ses efforts constants pour faire face au fardeau croissant que représente le cancer, comme indiqué dans le programme national de prévention et de dépistage du plan quinquennal 2016-2020. »
 
Concernant les rumeurs qui disent que le local est inadapté au risque élevé de radioactivité, Dr Mahersi a estimé qu’elles sont totalement infondées et qu’elles ne méritent même pas d’être débattues : « Avant l’installation de toute machine, le centre national de radio protection vérifie que les locaux sont conformes aux normes. Toutes les procédures ont été respectées et notre centre est un modèle dans ce sens. » a-t-il conclu.
B.M.
 
 
 

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