Syrie : 22 enfants tués dans des attaques en janvier (UNICEF)

Syrie : 22 enfants tués dans des attaques en janvier (UNICEF)

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déploré la mort d’au moins 22 enfants dans des attaques en Syrie durant le mois de janvier 2021. 

Le premier mois de l’année 2021 a été meurtrier pour les enfants en Syrie. Au moins 22 d’entre eux ont été tués depuis le début de l’année dans ce pays du Moyen-Orient en guerre depuis maintenant 10 ans.

Selon l’UNICEF, quatre enfants ont été tués ce weekend dans le nord de la Syrie. Une jeune fille de 12 ans a été tuée dimanche lors d'une attaque à Azaz, dans le nord de la partie rurale d’Alep. Deux autres garçons font partie des dizaines de blessés de cette attaque, dont un bébé de moins de 12 mois. Samedi, trois enfants ont été tués dans une explosion dans la ville d'Afrin, également située dans le nord de la partie rurale d’Alep.

Le coordinateur régional humanitaire adjoint de l’ONU pour la crise syrienne, Mark Cutts, a condamné ces attaques qui visent aveuglement les civils et demandé qu’elles cessent.

« Ces récentes attaques sont un rappel brutal que la violence se poursuit en Syrie et que les enfants continuent d'être en danger jour après jour », a déploré Bo Viktor Nylund, le représentant de l'UNICEF en Syrie, dans un communiqué publié dimanche.

Une fois de plus, l'agence onusienne rappelle à toutes les parties au conflit syrien leurs obligations de protéger les enfants à tout moment et de s'abstenir de toute violence dans les zones civiles.

« Dix ans après le début du conflit, les enfants continuent d'être les plus durement touchés par des destructions, des déplacements et des morts sans précédent », a rappelé M Nylund. « Ils ont perdu leur vie, leur maison et leur enfance. Il est grand temps que la violence en Syrie prenne fin ».

Ces attaques surviennent à un moment où le processus de paix syrien semble être dans une impasse. Vendredi, après une réunion impliquant des membres du Comité constitutionnel syrien facilité par l'ONU, à Genève, Geir Pedersen, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, a exprimé sa déception face à la lenteur des progrès réalisés et a appelé à une nouvelle approche de toutes les parties au conflit.

Violences dans le camp d’Al-Hol
Vendredi dernier, la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore, avait alerté sur la récente flambée de violence dans le camp d'Al-Hol situé sur la frontière syro-iraquienne. Elle avait également alerté sur le « manque désespéré » de services de base et la menace toujours présente de la Covid-19.

L’UNICEF plaide en faveur d’une solution de long terme pour la population de ce camp composé aux deux tiers d’enfants.

« À Al-Hol, et ailleurs en Syrie et en Iraq, il est urgent que les gouvernements nationaux rapatrient légalement et en toute sécurité les enfants étrangers avant qu'il ne soit trop tard afin qu'ils puissent recevoir des soins adéquats et être à l'abri de la violence et des abus », a déclaré Mme Fore sur Twitter.

Selon l’UNICEF, plusieurs pays ont rapatrié des centaines d'enfants d'Iraq et de Syrie - dont beaucoup vivent maintenant avec des membres de leur famille, y compris, dans certains cas, leurs mères qui sont rentrées avec eux. « Ceci montre que là où il y a une volonté politique, les obstacles peuvent être surmontés », a insisté la Directrice exécutive.

L’UNICEF et ses partenaires disposent de décennies d’expérience dans l’aide aux enfants touchés par les conflits armés pour qu’ils puissent se rétablir et se réinsérer dans leur famille et leur communauté. « Chaque enfant mérite ce droit. Pour les enfants étrangers, le rapatriement est une étape essentielle pour y parvenir », a souligné Mme Fore.

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