Traitre ou héros: Pour qui roule Shabou ?

Les révélations faites hier soir par le journaliste et membre du parti Nidaa Tounes, Omar Shabou, sur la chaîne Attounissia, à propos de l’état de santé du leader Béji Caïd Essebssi ont eu l’effet d’une bombe non seulement au niveau de ce parti, mais aussi chez les citoyens lambda qui se posent désormais de plus en plus de questions sur les facultés physiques de ce candidat à la présidentielle.

Outre le fait que Shabou a été immédiatement mis à l’écart du parti, les militants de Nidaa Tounes se sont acharnés sur lui, l’accusant de traitrise et de vouloir déstabiliser le parti dans cette période électorale.

Certains ont même appelé à le poursuivre en justice, en se basant sur sa violation d’une disposition majeure du code de déontologie médicale, puisque l’Article 8  dit que le secret professionnel s'impose à tout médecin, sauf dérogations établies par la loi.

Les protestataires estiment que Shabou devrait être convoqué par le juge d'instruction et, s'il s'avère qu'un médecin a effectivement transgressé la loi, il devrait être sanctionné par le Conseil de l'Ordre des Médecins et poursuivi en justice pour divulgation d'un secret professionnel.

Néanmoins, la position de Shabou a été saluée par de nombreux autres observateurs qui ont estimé que ce journaliste n’a fait que son devoir pour éviter à la Tunisie une grave crise politique, au cas où Essebssi n’arrive pas à honorer ses engagements, si jamais il est élu.

Les défenseurs de Shabou ont réfuté toutes les accusations propagées par les Nidaistes estimant qu’il ne faut jamais se taire lorsque l’intérêt du pays est en jeu.

Certains ont même considéré la position de Shabou comme un acte de bravoure qui va épargner à la Tunisie de gros malheurs.

K.B.M.