Tribune dans le Monde : 107 signataires demandent «la libération immédiate » de Moncef Kartas

  Tribune dans le Monde : 107 signataires demandent «la libération immédiate » de Moncef Kartas

 

Une tribune a été publiée ce mardi par le site du quotidien le Monde sous le titre « la Tunisie doit libérer immédiatement l’expert de l’ONU Moncef Kartas ». Pour les 107 signataires de cette tribune, « la détention du chercheur pour « révélation préméditée de secrets concernant la sécurité nationale tunisienne » est illégale ».

Cette tribune est signée par 107 personnes, issues notamment d’organisations internationales et d’ONG. Les premiers signataires (par ordre alphabétique) sont le consultant Naji Abou Khalil, ancien membre du panel des experts de l’ONU pour la Libye ; l’avocat Sharhabeel Al Zaeem, du cabinet Al Zaeem & Associates ; l’analyste Omar Al-Shahery, de la National Cyber-Forensics and Training Alliance ; Anna Alvazzi del Frate, directrice des programmes de l’ONG Small Arms Survey ; et Ritat Amthor-Kartas, épouse de Moncef Kartas. La Liste complète est publiée dans un tweet de Wolfram Lacher, chercheur au German Institute for International and Security Affairs (Institut allemand pour les études internationales et la sécurité.

Dans ce texte les signataires demandent « la libération immédiate de Moncef Kartas », détenu, selon eux « illégalement par les autorités tunisiennes depuis le 26 mars ». « En tant que membre du panel des experts du comité du Conseil de sécurité des Nations unies créé par la résolution 1 973 sur la Libye en 2011, Moncef Kartas jouit de l’immunité en vertu de la Convention de l’ONU sur les privilèges et immunités (1946). Cela inclut l’immunité d’arrestation ou de détention ».

Ils ajoutent que « le secrétaire général des Nations unies a confirmé, dans de multiples notes verbales aux autorités tunisiennes, qu’au moment de sa détention, Moncef Kartas effectuait sa mission officielle. Sa détention constitue donc une violation grave des obligations internationales de la Tunisie. En outre, sa détention constitue un obstacle direct aux travaux du comité, étant donné qu’elle intervient au moment même où le panel des experts prépare son rapport intermédiaire ».

D’après eux « Moncef Kartas jouit de la meilleure réputation au sein de la communauté des chercheurs et auprès des organisations internationales et non gouvernementales ». « Nous connaissons personnellement Moncef Kartas en tant que chercheur et praticien engagé, ayant des normes éthiques et professionnelles irréprochables. Moncef Kartas a constamment fait preuve de son engagement à promouvoir l’Etat de droit et la sécurité, notamment en Afrique du Nord et en Tunisie. » (…)

Ils expriment leur « entière solidarité avec Moncef Kartas et sa famille. « Nous rappelons que Moncef Kartas est détenu illégalement et appelons le secrétaire général des Nations unies, les Etats membres du comité des sanctions du Conseil de sécurité sur la Libye et, en particulier, le gouvernement allemand, à condamner l’arrestation de Moncef Kartas par les autorités tunisiennes et à déployer tous les efforts possibles pour obtenir sa libération immédiate. Nous demandons au gouvernement tunisien de respecter l’immunité accordée à Moncef Kartas en vertu du droit international et de le libérer immédiatement », écrivent-ils

Ci-après le texte intégral de la tribune :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/04/30/la-tunisie-doit-libere...

Votre commentaire