TUNISAIR cherche PDG désespérément

TUNISAIR cherche PDG désespérément

Depuis le limogeage rocambolesque, le 6 Juillet 2020, de son PDG Elyès Mnakbi, la compagnie Tunisair est dirigée par Belgacem Tayaa en tant qu’administrateur délégué chargé de la gestion quotidienne. Le 23 octobre 2020, le ministère du transport et de la logistique a annoncé la nomination d’un nouveau PDG à la tête de la compagnie en la personne de Wassaf Ayadi, directeur général et responsable de développement commercial chez Lufthansa Technik, en même temps Belgacem Tayaa a été nommé à la tête de la SNCFT.

Mais le nouveau patron de Tunisair s’est excusé préférant garder son poste en Allemagne, plus rémunérateur et plus juteux. Car, comment laisser tomber un salaire de quelque 20.000 euros pour diriger une compagnie au bord de la faillite pour une maigre rémunération de 3.500 dinars. Et le sentiment de patriotisme, dites-vous ? Au diable quand il s’agit d’argent.

Face à cette situation, le PDG fraichement nommé à la tête de la Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens, Tayaa a été obligé de garder un œil sur Tunisair et de continuer à la gérer, en attendant de lui trouver un successeur.

Or, jusque là aucun candidat ne s’est proposé pour diriger la compagnie et aucun autre, semble-t-il, n’a accepté cette offre. On ne se bouscule plus au portillon de la prestigieuse compagnie qui, selon le ministre de transport Moez Chakchouk, dans une déclaration à nos collègues d’africanmanager.com : « vit une situation difficile, comme, par ailleurs, d’autres compagnies dans le monde. Nous le savions, bien avant ma nomination au ministère. Les solutions sont claires. Il faut une stratégie, et elle est déjà prête. Pour son exécution, il nous faut cependant nommer un nouveau PDG. Or, nous le constatons aujourd’hui, c’est une forte réticence des responsables à prendre ce poste. J’ai personnellement fait appel à un certain nombre de personnes que je ne nommerai pas, qui ont toutes refusé. Tout le monde fuit le poste de PDG de Tunisair. C’est vrai que le challenge est important, mais pas aussi grave qu’on l’imagine. Tunisair dispose d’un potentiel énorme, et il suffit juste la soutenir en cette phase difficile ».

Sans PDG, la compagnie continue entretemps de sombrer, surtout avec cette crise exceptionnelle du COVID-19.

Avec une flotte de sept avions seulement, elle bat de l’aile et à la fin du second trimestre 2020, elle n’a transporté qu’un peu plus de 20.000 voyageurs, en raison notamment de la pandémie du coronavirus qui  a lourdement affecté le transport aérien dans le monde. Ses recettes ont connu une chute libre de près de 100%(95%) et son endettement a atteint près d’un milliard de dinars.

 

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