Tunisie : Baisse du taux d’indépendance énergétique au premier trimestre de 2023

Tunisie : Baisse du taux d’indépendance énergétique au premier trimestre de 2023

Le déficit du bilan de l’énergie primaire a augmenté légèrement de 2% au premier trimestre de 2023 par rapport au premier trimestre de 2022, indique le rapport sur la conjoncture énergétique pour le mois de mars 2023 publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines relevant du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie.

En comptabilisant la redevance sur le gaz algérien, le bilan de l’énergie primaire fait apparaître un déficit de 1.19 Mtep à fin mars 2023, contre un déficit de 1.17 Mtep à fin mars 2022.

Le taux d’indépendance énergétique (ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire) s’est situé à 47% à fin mars 2023, contre 51%  une année auparavant. Si on ne tient pas compte de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 37% à fin mars 2023, contre 41% à fin mars 2022.

Les ressources d’énergie primaire se sont situées à 1.1 Mtep, soit en baisse de 13% sur un an. Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale de pétrole brut et de gaz naturel. Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 75% de la totalité des ressources d’énergie primaire.

La part de l’électricité renouvelable (production STEG uniquement) reste timide et ne représente que 1% des ressources primaires. A signaler aussi, une baisse de la redevance sur le transit du gaz algérien vers l’Italie de 10% à fin mars 2023, par rapport à même période de 2022.

S'agissant de la demande d’énergie primaire, elle a diminué de 6%. La demande de gaz naturel s’est repliée aussi de 7%. Idem pour celle des produits pétroliers qui a enregistré une baisse de 4%.

A noter que la demande de gaz naturel a diminué de 7% suite à la limitation des achats du gaz algérien. Et pour faire face et couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la STEG s’est orientée vers les importations d’électricité.

La structure de la demande en énergie primaire a, ainsi, enregistré un léger changement ; la part de la demande des produits pétroliers étant passée de 47% à fin mars 2022 à 48% à fin mars 2023. Celle du gaz naturel a diminué de 53% à 52%.

I.Z. 

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