Tunisie: Gouvernement, investisseurs et décideurs en débat

Décideurs et investisseurs qui cherchent à investir en Tunisie avaient, le 24 octobre l'occasion de poser leurs

questions à M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre tunisien ainsi qu’à un nombre des ministres, à l’occasion d’une table ronde organisée, pour la première fois dans un pays maghrébin, par Economist Conferences, éditeur du journal « The Economist ».

Ce débat de haut niveau entre investisseurs et gouvernement tunisien avait pour objectif de faire connaître les opportunités d’affaires offertes par la Tunisie.

Organisés à huis clos, les différents débats de la table ronde ont été axés sur la situation économique de la Tunisie, la place de la Tunisie dans une économie mondialisée et le rôle du secteur privé (industrie, technologie, industrie pharmaceutique, immobilier, secteur financier) dans la croissance économique durable et l’attraction de l’investissement étranger.

Intervenant pour présenter les plans du gouvernement pour améliorer la compétitivité économique, la réforme économique, le rôle des banques et les défis posés par l’accord d’association avec l’Union européenne, le Premier ministre n’a pas manqué de souligner l’importance des enjeux auxquels est confrontée l’économie tunisienne.

L’emploi, la compétitivité, et l’intégration de l’économie tunisienne dans l’économie mondiale, telles étaient les préoccupations majeures du gouvernement tunisien.

Pour rejoindre les pays développés, la Tunisie devrait, selon, le Premier ministre, aller de l’avant en matière de reforme de l’administration pour qu’elle soit plus transparente.

Cette administration doit, dit-il, répondre aux besoins et attentes de citoyen et être au service de l’économie.

La volonté du gouvernement a toujours été orientée vers l’amélioration de la compétitivité de l’économie tunisienne. Toutefois, l’effort doit être concentré, selon le premier ministre, sur l’amélioration du taux d’encadrement au sein des entreprises.

Par ailleurs, M. Ghannouchi n’a pas manqué de souligner l’importance de stimuler et attirer davantage les investissements étrangers et locaux (groupes tunisiens et les PME tunisiennes).

Interrogé par Delia Meth-Cohn, associate director d’Economist Intelligence Unit, sur la nationalisation des banques,  le Premier ministre tunisien a affirmé que la stratégie du gouvernement est actuellement orientée vers la privatisation avec l’adoption d’une politique très prudentielle dans ce sens.

Enfin et au sujet de la crise financière, le premier ministre a précisé que la place financière tunisienne n’a pas été directement touchée et que les fondamentaux financiers de l’économie tunisienne ont été bien préservés.

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