Tunisie: la croissance devrait chuter à 3,3%, selon le FMI

Dans son rapport presenté pour la deuxième fois consécutif à Tunis, le Fonds monétaire international representé par

M.Omar Tahari, directeur adjoint du département du Moyen-Orient et de l'Asie centrale au FMI, a presenté une document intitulé "perspectives économiques régionales pour le Maghreb et le Moyen-Orient".

Dans ce document, le FMI présente la situation dans la région et explique le ralentissement de la croissance dans les pays non producteurs de pétrole, tels que la Tunisie, par la baisse des exportations, des recettes du tourisme, des envois de fonds (des ressortissants maghrébins établis notamment en Europe) et de l'investissement direct étranger (IDE).

Ainsi, en ce qui concerne la Tunisie, les projections du FMI tablent sur une croissance de 3,3% pour 2009 contre 4,5% en 2008. un taux jugé "positif" par M. Tahari.

En effet, comparé à l'Algérie où la croissance devrait passer d'un taux de 3% à 2,1%, ainsi qu'à la Libye qui enregistrerait le PIB le  moins élevé de la région (1,1% contre 6,7% une année auparavant) la Tunisie se porte plutôt bien et ce "grâce aux réformes et mesures prises par le gouvernement pour parrer à la crise" ajoute M. Tahari.

Seule le Maroc fait mieux que la Tunisie grâce à une saison agricole "exceptionnelle" qui réduit substantiellement l'impact de la crise et où la croissance diminuera de seulement 1% passant de 5,4% en 2008 à 4,4% en 2009.

Quant à l'issue de la crise dans la région du maghreb, le représentnat du FMI considère que la reprise dépendra en grande partie de l'évolution que connaîtra l'économie en Europe, premier partenaire du Maghreb.

Par ailleurs, M. Tahari considère que le principal enjeu pour les pays de la région demeure le problème du chômage. Il estime à 500.000 le nombre de postes d'emploi à créer pour maintenir le taux de chômage à son niveau actuel et de faire face au chômage qui devrait augmenter des suites de la crise.

Enfin d'après le rapport, la région devra œuvrer, à moyen-terme, à jeter les bases d’une croissance durable et à promouvoir la création d’emplois à travers la poursuite de la diversification de l’économie, l’orientation des dépenses vers le renforcement de la capacité de production de l’économie, l’amélioration de l’environnement des affaires et l’accroissement de la capacité de résistance des institutions et des marchés financiers.


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