Tunisie: Polémique autour de "l'indécent" cachet de Georges Wassouf à l'émission "Aïcha"

Tunisie: Polémique autour de "l'indécent" cachet de Georges Wassouf à l'émission "Aïcha"
 
 
Pour booster l'audimat de son émission, l'animatrice Aicha Ben Othmane a tapé fort en invitant, à son émission "Aicha" un artiste de gros calibre, en l'occurrence Georges Wassouf. Seulement voilà, la venue du "Sultan du Tarab" en Tunisie pour participer à cette émission, après des années d'absence, a suscité de vives polémiques.
 
Le richissime homme d'affaires Aymen Boujbel, producteur de l'émission mais aussi et surtout époux de l'animatrice, n'a pas fait dans la mesure pour faire plaisir à son animatrice d'épouse.
 
Pour faire venir le célèbre artiste et le convaincre d’accorder cette interview (qui serait selon lui-même la sixième de sa carrière artistique), le producteur a selon certaines sources payé une très grosse somme entre cachet, frais de transport, hébergement et production. Certains ont parlé de la bagatelle de...800 mille dinars mais le chiffre a été démenti via un communiqué qui a indiqué que la somme payée à Georges Wassouf est de loin très inférieure à celle véhiculée, sans la préciser la somme et les modalités de son paiement.
 
Malgré cela, les critiques ne se sont pas arrêtées et certains continuent à considérer ce cachet comme un "gaspillage" dans une période où le pays est en pleine crise économique. Et que des centaines de milliers de Tunisiens souffrent le martyre en tirant le diable par la queue pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
 
Il est clair, dans ce sens, que la polémique s’est multipliée après la réaction du mari tout content de sa "prouesse" qui s'est fendu sur Facebook d'un commentaire, dans lequel il a estimé que la venue de Georges Wassouf est un "cadeau" à sa douce moitié !!
 
Un commentaire qui serait, selon certains, à même d'offenser les classes les plus défavorisées et provoquer chez eux de la jalousie pour les classes aisées.
 
D'un autre côté, quel que ce soit le montant de ce cachet, il faut déterminer les circonstances dans lesquelles il a été payé au chanteur (surtout qu'il s'agit de devises et d’un montant important), en vérifiant si les lois régissant l’organisation de ce genre d’événements ont été scrupuleusement respectées et si la Banque Centrale de Tunisie a été informée de ce paiement et si elle a donné son aval pour le faire.
 
Il est à rappeler que les lois qui régissent l’organisation d’événements artistiques animés par des artistes étrangers stipulent que 35% du montant du cachet brut doit être versé aux impôts. Cette clause a-t-elle été respectée?
 
Autant de questions qui méritent d'être posées dans cette affaire surprenante!

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