Tunisie: une meilleure couverture, équité et qualité des prestations de soins

Le programme présidentiel pour "la Tunisie de demain" a réservé 16 mesures au profit du secteur

de la santé dont une relative à la mise à niveau du secteur public de la santé.  

 

Il s’agit principalement d’un programme qui vient en continuité par rapport aux efforts consentis par l’Etat, depuis deux décennies déjà, pour la promotion du secteur de la santé en général et la filière publique tout particulièrement d’où l’actuel programme spécifique qui s’étale sur cinq ans au cours de l’intervalle 2008-2013.

En effet, en plus des dernières mesures appelant à la généralisation de la médecine spécialisée sur les différentes régions du pays et la multiplication des centres de prises en charge de la mère et de l’enfant et en dépit des indicateurs probants réalisés en termes de régression du taux de mortalité chez l’enfant et la femme, l’élévation de l’espérance de vie à la naissance outre la maîtrise du rythme de la croissance démographique, de nouveaux défis restent à relevé dans ce domaine et ce, que ce soit à l’échelle nationale ou internationale.

Ses nouveaux défis sont principalement générés par des mutations notoires d’ordre démographiques (vieillissement de la population et apparition des malades poly-pathologiques), épidémiologiques (maladies dégénératives et chroniques), et économiques et sociales.

Bref, des mutations qui n’ont pas manqué de drainer davantage de dépenses de santé et qui sont, entre autres causes, à l’origine de la réforme du système national de l’assurance maladie.

D’où aussi, l’engagement d’un programme spécifique de mise à niveau du secteur public de la santé. Un programme dont le processus vise à accroître le taux de couverture des soins, l’équité des prestations de santé entre les différentes catégories sociales, la promotion de la qualité des prestations de soins et les mise à niveau des structures et unités relevant du secteur public de la santé.

Le programme s’attachera, également, à consolider les acquis réalisés vu qu’il cible un secteur public qui demeure le pionnier au niveau de la recherche, de la formation et de la prévention.

Partant, entre autres prérogatives du programme, on cherchera par exemple a définir de nouvelles alternatives à l’hospitalisation comme la chirurgie ambulatoire et la création d’écoles escales pour les enfants admis en services de pédiatries pour de longues durée d’hospitalisation ou encore la prise en charge des personnes âgées à domicile.

L’enveloppe jusque là estimée en termes d’investissement matériel sera comprise entre 10 et 15 MD. Le financement total requis au programme sera étalé sur la période du XIème et de XIIème plans pour le développement.

Un programme en trois phases
Entamant, bientôt, sa deuxième phase, le programme de mise à niveau du secteur public de la santé, lancé sur instruction présidentielle, a connu son démarrage effectif le 21 octobre dernier avec la création de l’unité de gestion par objectifs.
Il s’agit d’une composante essentielle au projet de mise  niveau qui sera notamment chargée d’adopter et de développer ledit projet, déterminant ainsi les orientations, les objectifs, les priorités et le cadre chronologique pour la mise ne exécution des différentes actions programmées, suivant un plan directeur préalablement fixé.

L’unité est également en charge d’élaborer et de mette en œuvre des programmes de communication et de formation au profit des parties intervenantes dans le projet et d’évaluer périodiquement l’avancement du projet en prenant si nécessaire les mesures appropriées et introduire les changements requis.

A ce stade, l’unité de gestion par objectif a, pour première mission, de faire le bilan de la première phase du programme national de mise à niveau ciblant le secteur public de la santé qui arrive déjà à son terme.

Rappelons que la première phase du programme dont la durée est de trois mois consiste à mener une étude exploratoire de la performance de certaines structures du secteur public de la santé couvrant les trois lignes de prestations de soins.

Il s’agit, aussi, de finaliser et de diffuser les prérogatives du programme, d’identifier le centre technique d’expertise de référence pour la mise à niveau du secteur public de la santé, les mécanismes d’appui institutionnelles aux structures du secteur public, ciblées par le programmes et les partenaires internes et externes pour la mise en œuvre du programme outre la sensibilisation de tous les intervenants par l’organisation de séminaires et de campagnes de sensibilisation et de communication au niveau régional et local.

Par ailleurs, toujours dans le cadre de la première phase, l’unité de gestion par objectifs est appelée à définir le cadre de déclinaison opérationnelle en actions du programme de mise à niveau au moyen de contrats pluriannuels d’objectifs et de procédés négociés entre le ministère de la santé publique et les directions régionales de la santé d’une part, et les structures du secteur public de la santé ciblées d’une autre part, et ce suivant un cadre chronologique déterminé.

S’agissant de la deuxième phase, d’une durée d’un an, à compter de la fin de la première phase, elle consistera à lancer le processus de mise en œuvre au niveau des structures pilotes du secteur public de la santé, ciblées par la phase précédente et qui sont au nombre de 19 unités, conformément aux conditions et modalités prévues par les contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens d’ores et déjà signés.

La seconde phase servira, par ailleurs, à coordonner entre les intervenants, à intensifier les compagnes de sensibilisation et de communication auprès de toutes les structures concernées, à initier ces dernières structures à l’importance de se préparer au processus de mise à niveau (diagnostic de la situation, projet d’établissement, projet de programme local de mise à niveau…) et à élaborer le premier rapport d’évaluation d’étape de la mise à niveau des 19 structures pilotes du secteur public de la santé.

La troisième et dernière phase, durera quant à elle trois ans et neuf mois, à compter de la fin de la deuxième phase et consistera principalement à la généralisation graduelle, selon un plan de déploiement, préalablement élaboré, la déclinaison opérationnelle du programme de mise à niveau aux structures du secteur public de la santé.    

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