Turbulences à l'Étoile Sportive du Sahel

La défaite amère de l'Étoile du Sahel en Super Coupe de Tunisie le 7 janvier 2024 contre l’Olympique de Béja a déclenché une crise profonde au sein du légendaire club du Sahel mettant en lumière des fissures dans le leadership et suscitant des réactions passionnées de la part des supporters.

Immédiatement après la défaite, les supporters, devenus allergiques à la présence du coach Imed Ben Younes, ont exprimé leur frustration. Dans une première historique pour le club, les supporters ont initié des appels au départ du coach avant même que le président Othman Jneyah n'officialise la décision. Les critiques à l'égard de Othman Jneyah se sont intensifiées, l'accusant d'avoir recruté un coach qui ne répondait pas aux exigences du club et la président a même jeté l’éponge avant qu’on ne lui impose de terminer la saison.

 Avec Ben Younes, l'Étoile a montré un style de jeu terne et décevant, éloigné du niveau d'excellence attendu par les supporters.

Au 27 janvier, aucune communication officielle du club n'a été émise pour officialiser le départ de Ben Younes ni pour présenter le nouveau cadre technique, plongeant le club dans un climat d'incertitude.

Un autre point de discorde au sein du club concerne le départ de Zied Jaziri, déclenchant une guerre des clans parmi les dirigeants. Une bataille oppose le président Jneyah, qui souhaite imposer Yassine Chikhaoui comme nouveau directeur sportif malgré des doutes quant à son expérience managériale, à Zied Jaziri, qui préférerait le recrutement de Lassaad Dridi au détriment de Mondher Kebaier.

Le club se trouve actuellement dans une période d'incertitude totale, suscitant des appels à libérer l'équipe du clan Jneyah. De nombreuses voix à Sousse plaident pour l'introduction de nouveaux dirigeants engagés dans un management collaboratif, loin des pratiques datant des années 80/90.

Les prochains jours s'annoncent cruciaux pour l'Étoile du Sahel, qui devra naviguer à travers ces turbulences pour retrouver stabilité et succès sur le terrain.

Ahmed Fares