Un Bourguiba vous manque et toute la Tunisie est dépeuplée!

Un Bourguiba vous manque et toute la Tunisie est dépeuplée!

Son lancer de foudre à la façon Jupiter, Bourguiba l’avait dans sa belle nature. Il est une icône pour un nombre de choses mais il est surtout un refuge pour nous autres Tunisiens qui souffrons d’un mal chronique. Aujourd’hui plus que jamais, la Tunisie est en manque cruelle de Bourguiba, d’un Bourguiba. 18 ans après la disparition du Zaïm, les Tunisiens n’ont jamais eu autant besoin de son savoir avec une belle prodigalité.

C’est le désert à perte de vue : pas un homme politique ne décline une stature à la hauteur et à la doctrine de Bourguiba. Un homme politique qui saura honorer la mémoire du Zaïm au sens pratique de l’expression et non au sens de celui qui se pousse du col. La Tunisie se noie, chaque jour davantage, sous le regard affligé, rebuté d’un peuple démembré de tout sens de patriotisme et de tout civisme lucide et non dénaturé.

C’est le bastringue à grands horizons : des faits et des actions dans lesquels, d’aucuns n’arrivent à distinguer le cachet humanitaire de celui de l’animal sauvage qui grogne en silence dans tout citoyen. Pourquoi les hommes sont-ils devenus moins hommes? Pourquoi les hommes d’aujourd’hui ne ressemblent plus à cet homme que toute la Tunisie, ou presque, vénère eu égard à ses valeurs et ses principes? Pourquoi par le manque de Bourguiba, d’un Bourguiba, la Tunisie se rue vers sa perdition, bousculée par des mains berlurables?

C’est le déshonneur de l’Etat à profusion : au nom de l’orthodoxie militante, tous se mettent à dérober un fragment de “l’honneur” de l’Etat. Pourtant, l’Etat devrait être une sorte de quartier interdit à ces vulgaires quidams. Au nom de la transparence, de la justice juste, de l’intégrité pervertie, des responsables bourdonnant et à mille lieux d’une réalité glorieuse font de l’Etat tunisien, un État de petite vergogne. Ils s’autorisent alors distorsion de toute nature, corruption, malversation, mauvaise gouvernance, dilapidation de denrées et fonds publics, et en parfaits incapables de se résigner à l’anonymat de l’honorable militant, ils se “célébrisent” par leurs sottes aberrations.

C’est l'incompréhension et le flou total : tantôt les Tunisiens font assistance d’un discours optimiste, positif, revigorant, et rempli d’espoir, tantôt ils sont face à un mur de plusieurs mètres de hauteur sans la moindre lucarne porteuse d’une lueur d’espoir. C’est d’ailleurs dans ces forts moments de solitude et de noirceur, que les Tunisiens reviennent au source : Bourguiba, une source intarissable d’espoir et d’optimisme. C’est à croire que sans Bourguiba, le premier tantôt ne pourrait avoir de sens pour les Tunisiens. Alors qu’en-est-il en vrai? Pourquoi nos gouvernants sont-ils dépourvu de toute capacité à dire la vérité vraie, crue et brute? Cette vérité qui fait mal, qui blesse et qui flanque une belle gifle? Bourguiba, lui l’aurait fait. L’on appelle cela : agir dans l’intérêt collectif.

Le retour aux sources, aux valeurs véritables, aux principes nobles et aux rêves purs et permissibles : voilà ce qui manque à la Tunisie. Voilà ce que Bourguiba avait jadis offert à la Tunisie, la dressant ainsi sur la voie du repentir des mauvaises gouvernances. A l’occasion de la 18ème commémoration de la disparition du Zaïm, il ne nous est pas permis de ne pas avoir ce pincement au coeur qui nous rappelle combien la Tunisie de Bourguiba nous manque. Combien avons-nous grand besoin de la Tunisie de Bourguiba.

Et si l’on disait : halte! Gouvernants et peuple marquons un temps d’arrêt, prenons de la distance et voyons comment repêcher la Tunisie. Retrouvons le salut ensemble et redonnons à ce pays toute sa superbe, celle qui se perd au moins 7 ans durant. Formatons nos esprits et reprenons tout à zéro, arrêtons la palabre infinie et retroussons nos manches pour un dur labeur. Car seul ce dur labeur sera à même de nous faire retrouver un pays en pente glissante. Seul ce dur labeur est principale consigne d’un grand leader comme Bourguiba. C’est son lègue, son testament.

Dépassons les orgueils risibles et faisons prévaloir pour de vrai l'intérêt suprême du pays. Nous vénérons Bourguiba? Nous admirons Bourguiba? Nous aimons Bourguiba? Alors soyons le peuple qu’il a tant voulu voir devenir : un peuple civilisé, éduqué au bon rang, distingué par son savoir et ses réalisations, fier des accomplissements et des sacrifices consentis avec tout son bon vouloir. Ne soyons pas de candides amoureux des symboles et de l’Histoire : soyons de bons citoyens, soyons de bons gouvernants et soyons de bons responsables, soyons simplement de bons héritiers de Bourguiba!

 

Nadya B’chir

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