Un journaliste infiltre un groupe Facebook de 8 mille policiers qui s'échangeaient des messages racistes (Vidéo)

 Un journaliste infiltre un groupe Facebook de 8 mille policiers qui s'échangeaient des messages racistes (Vidéo)

 

“Il faut que chaque faute, chaque excès, chaque mot y compris des expressions racistes fassent l’objet d’une enquête, d’une décision, d’une sanction”, martelait Christophe Castaner mercredi 3 juin. 

Le ministre de l’Intérieur va avoir du travail. Alors que six policiers sont toujours en poste depuis plus de cinq mois après avoir été épinglés pour des propos notamment racistes, homophobes et sexistes, le site StreetPress dévoile ce 5 juin de nouvelles dérives à plus grande échelle. 

En effet, sur un groupe Facebook privé où figurent tout de même 8000 personnes, des policiers s’échangent depuis plusieurs années des propos racistes et sexistes. Ce groupe, baptisé “TN Rabiot Police Officiel” regroupe principalement des policiers “et quelques gendarmes et membres de familles de fonctionnaires”, selon StreetPress. 

Le média a pu infiltrer ce cercle fermé et explique que pour y accéder, il faut “indiquer aux administrateurs sa promotion à l’école de police ou de gendarmerie, son matricule et rédiger quelques phrases en jargon de ‘la boîte’. Après vérification du média de certains profils actifs sur cette page, les noms correspondent bien à des membres des forces de l’ordre. 

La mort de jeunes lors d’interventions?  Le “karma” 

Dans “TN Rabiot Police Officiel”, ces “gardiens de la paix” s’en donnent à cœur joie pour échanger des blagues et des commentaires concernant les actualités sur la sécurité publique et les faits divers du moment. En l’occurrence les manifestations anti-violences policières, les déclarations de la chanteuse Camelia Jordana ou encore les interventions de police menant à la mort accidentelle de suspects comme Sabri à Argenteuil le 17 mai dernier.

Ce sont ainsi des centaines de messages racistes, sexistes, homophobes et même “des appels au meurtre” qui s’enchaînent dans les discussions. Le journaliste de StreetPress qui a infiltré le groupe explique en vidéo ce qu’il a trouvé. 

Le journaliste évoque notamment un montage créé par le groupe et reprenant les désormais célèbres fossoyeurs ghanéens qui soulèvent un cercueil. Une capture a été faite sur quatre d’entre eux et des images placées sur leurs visages:

Un transformateur électrique pour la mort de Zyed et Bouna en 2005. Un poteau pour le décès de Sabri à Argenteuil le 17 mai dernier. Une portière d’un véhicule de police pour la jambe écrasée d’un trentenaire à Villeneuve-la-Garenne en avril. Et un train pour la mort de Kémyl, 18 ans, à Montigny-lès-Cormeilles le 27 mai, percuté sur les rails. Ce montage, titré “Le karma” a reçu plus de 200 “j’aime”.

Lire la suite ici:

https://www.huffingtonpost.fr/entry/racisme-dans-la-police-8000-policier...

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