Victime de « manipulation » par « Wahch Chacha », Ali M’hedhebi claque la porte

Victime de « manipulation » par « Wahch Chacha », Ali M’hedhebi claque la porte

 

Ayant constaté qu’il a été victime de manipulation par le présentateur de l’émission sur la chaine Attassiaa, « Wahch Chacha », Samir el-Wafi, le chroniqueur Ali M’hedhebi a claqué la porte au terme de la seconde émission.

Dans un texte publié sur le site en arabe de Businessnews, ce dernier a indiqué qu’il n’aurait pas exposé les raisons de son départ de cette émission, n’eut été la propagation par el-Wafi d’une nouvelle selon laquelle il aurait renvoyé Ali M’hedhebi auquel la direction avait confié la mission de dialoguer avec l’invité, de réguler le débat, de mettre l’accent sur les points d’enrichissement et de le lier aux préoccupations tant du citoyen que de l’élite.

Le chroniqueur a souligné qu’il a hésité avant de rejoindre cette émission lorsque le propriétaire de la chaine Amor Jenayah lui a présenté l’idée. Selon lui la négociation avec la chaîne a porté sur une séquence de 45 minutes pour commenter l’actualité politique, économique et culturelle de la semaine entre lui et Safi Saïd, ce dernier étant comme lui un chroniqueur indépendant.

Mais ce concept a été abandonné pour revenir au modèle proche de celui de l’émission « A celui qui ose seulement » (Liman Yajrou fakat que le même el-Wafi présentait sur Al-Hiwar ettounsi). Dans ce cadre le rôle de chroniqueur lui a été attribué alors que Safi Saïd est devenu le premier invité de l’émission.

Ali M’hedhebi a rappelé, à ce sujet « la tempête » que l’invité et le présentateur ont provoquée pour lui faire obstacle à assurer son rôle de chroniqueur et à critiquer les déclarations de Safi Saïd.

Il a ajouté que lors de la préparation de la seconde émission dont l’invité était l’ancien chef du gouvernement Ali Larayedh, il lui a été demandé de « prendre soin » de ce dernier et d’éviter d’évoquer le dossier de la chevrotine de Siliana, les événements du 9 avril 2012 et l’attaque contre les locaux de l’UGTT le 4 décembre 2012.

Ces « limites » auraient pu constituer un cadre pour enrichir le débat autour d’autres sujets mais elles avaient été utilisées comme un motif de provocation à l’encontre du chroniquer accusé d’aller dans le sens du mouvement Ennahdha en vue de le blanchir. « Il n’était pas difficile aux téléspectateurs de découvrir ce plan mis en œuvre entre le présentateur et l’invité » a affirmé M’hedhebi.

Pour lui, cela l’a convaincu que les obstacles mis sur son chemin en deux occasions ne lui permettront pas de faire de cette émission une opportunité pour exposer les questions de la patrie, d’éclairer l’opinion publique de façon positive.

Cela l’a persuadé aussi que ce n’était pas sa place avec un présentateur qui a consacré sa vie professionnelle à des sujets et des préoccupations tout à fait éloignées de ce que lui porte et auquel il rêve.

Après la diffusion de la seconde émission, Ali M’hedhebi a essayé de prendre contact avec le présentateur de l’émission et le propriétaire de la chaine pour les informer qu’il lui est impossible de poursuivre l’expérience mais il n’a pu les joindre pour leur dire qu’il abandonnait.

« Par ce texte, je tiens à m’excuser auprès de ma famille, de mes amis et des téléspectateurs pour ce faux-pas dans une carrière dont je suis fier », a-t-il conclu.

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