Vive altercation entre un ministre et un député en plein public

Vive altercation entre un ministre et un député en plein public

 

Les Tunisiens se sont habitués depuis la défunte ANC à des altercations, enguelades et des passes d’armes entre les députés à l’intérieur de l’enceinte parlementaire ou par voie de presse interposée. Mais on n’a aucun souvenir d’un incident de ce genre entre un ministre et un député en public.

Et pourtant cela s’est passé, jeudi 21 juin à Sousse, comme le rapporte Mosaïque FM. Au cours d’une visite dans la délégation de Kalaa el Kebira, du  gouvernorat de Sousse,  le ministre de l’Environnement, l’UPL Néjib Derouiche, a eu un vif échange avec le député de Nidaa Tounes Hafedh Zouari, devant un public médusé.

Le député Hafedh Zouari, est intervenu pour évoquer devant le ministre les obstacles rencontrés par un investisseur avec l’ONAS pour mener à bien son projet. Le ministre a manifesté son étonnement et s’est adressé à l’investisseur en question en lui demandant de lui expliquer les dessous de cette histoire.

Il a demandé au député Zouari de céder le passage au concerné pour parler sauf que Zouari a insisté à parler au nom de l’investisseur en tenant le ministre par la main. Ce dernier, s’est alors énervé en lui demandant d’ôter sa main et de ne pas le toucher.

Le député a poursuivi le ministre jusqu’à la salle des réunions du gouvernorat où une réunion pour évaluer la situation de l’environnement dans la région était prévue. Il a tenu à prendre la parole tout en blâmant le comportement du ministre. Il lui a lancé : « Ce n’est pas à moi qu’on demande de se taire pour donner la parole à l’investisseur. C’est à l’autorité exécutive de se taire, alors que moi, je suis le représentant du peuple », a-t-il dit.

Le ministre a répondu en précisant qu’il respecte tous les députés et qu’il s’est emporté parce qu’il savait que l’investisseur a reçu toute l’aide qu'il fallait. Je voulais l’écouter pour qu’une confrontation ait lieu entre l’investisseur et le directeur général de l’ONAS pour séparer le bon grain de l’ivraie et l’investisseur a justement confirmé mes dires.

 

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