Wissem Hmam, impliqué dans des "paris truqués" ?
Le handballeur tunisien Wissem Hmam est à la une de tous les journaux français depuis qu’a éclatée l'affaire du match présumé truqué sur fond de paris sportifs entre le club de ces joueurs interpellés, Montpellier et le club de Cesson-Sévigné le 12 mai dernier.
L'arrestation spectaculaire dimanche 30 septembre, de 17 personnes par la police dont Wissem Hmam et le champion du handball français Nikola Karabatic continue de défrayer la chronique.
À la fin de la rencontre de Championnat de France perdu par Montpellier contre le PSG (38-24) à Paris, des policiers ont emmené Nikola Karabatic et quatre autres membres de son club Wissem Hmam, Michaël Robin, Dragan Gajic et Primoz Prost, ainsi que leur kinésithérapeute. Deux autres joueurs (Luka Karabatic et Vid Kavticnic) devaient aussi être entendus. Les policiers, agissant dans le cadre d’une commission rogatoire d’un juge d’instruction de Montpellier, s’étaient rendus aux vestiaires, pour interroger les joueurs.
Toutes ces personnes sont interrogées depuis, par la police pour comprendre si des paris ont bien été engagés lors de cette rencontre, remportée par Cesson alors que le club héraultais était déjà sacré champion de France.
A l'époque, un montant anormal de paris, près de 80.000 euros, avait été engagé et repéré par la Française des Jeux. Parmi ces personnes interpellées notamment à Paris et Montpellier, figurent sept joueurs du club héraultais dont les frères Karabatic, le kinésithérapeute de l'équipe, et deux anciens du club évoluant aujourd'hui à Paris.
Les autres interpellés sont des personnes de l'entourage des joueurs, dont deux compagnes, ainsi que des personnes en charge de la distribution de produits de la Française des Jeux. Un véritable scandale révélant d'incroyables pratiques aux antipodes de l'esprit sportif. Les joueurs toujours entendus gardent le silence en indiquant simplement comme ligne de défense avoir «parié» mais pas «triché».
Selon les premiers éléments de l’enquête, la compagne de Luka Karabatic aurait «parié» à la demande du joueur. Interpellée dimanche par la police à son domicile Jeny Priez dit «avoir parié» à la demande du joueur et «avec l'argent de celui-ci» selon son avocat.
Les joueurs de handball vont «très probablement» reconnaître avoir parié, mais pas triché, selon l'avocat de l'entre d'eux. Une grande nuance sur le plan pénal. Selon l'avocat Jean-Yves Lienard, qui défend Michaël Robin, un des joueurs interpellés, en cas de simple délit sportif, les joueurs risqueraient six matches de suspension et 15.000 euros d'amende. En revanche, en cas de match truqué, le délit pénal de «fraude et corruption sportive» est passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.