Yassine Brahim hausse le ton contre le consensus entre Nidaa Tounes et Ennahdha

Yassine Brahim hausse le ton contre le consensus entre Nidaa Tounes et Ennahdha

 

Le président du parti Afek Tounes Yassine Brahim a estimé dimanche que « la corruption en Tunisie a touché la politique et les hommes politiques » et « constitue un tournant dangereux dans un processus qui menace de s’effondrer, marqué par la perte de confiance dans la politique ».

« La redevabilité reste la meilleure solution », selon Yassine Brahim pour qui « l’urne est l’unique voie pour choisir le meilleur conformément aux critères de probité, de responsabilité, de mains propres et d’aptitude à restaurer la confiance ».

Yassine Brahim s’exprimait lors d’un meeting organisé dimanche après-midi dans la délégation de Douar Hichir (La Manouba), où son parti a inauguré un bureau local et installé des structures de base dans la région. « Les élections municipales seront l’occasion de trancher et celles de 2019 seront décisives », a-t-il affirmé.

« Il n’est plus permis d’être en attente d’un leader, d’un sauveur », lance-t-il. « Le leadership ne concerne ni les femmes ni les hommes mais un cadre collectif, une volonté de fer et une détermination à changer, à réaliser une mutation selon les priorités de l’éducation, de la santé, de la sécurité, de l’infrastructure de base et de développement ».

Le président d’Afek Tounes a critiqué le consensus entre Nidaa Tounes et Ennahdha, estimant que cette expérience politique a « lourdement échoué » et ne peut plus faire l’objet de confiance.

Il a cité pour ce faire les opérations terroristes, les assassinats et les incidents de violence qui ont menacé la sécurité des Tunisiens et le processus démocratique durant la période de la Troïka et dont « les responsables n’ont pas rendu des comptes ».

On ne peut pas croire qu’Ennahdha a changé du jour au lendemain en un parti civil comme elle le laisse entendre sauf si elle se range dans les rangs de l’opposition pendant cinq ans au moins, a soutenu Yassine Brahim. D’après lui, les Tunisiens pourront alors vérifier la sincérité du parti et apprécier ses pratiques en tant que parti de l’opposition civil et bannissant la violence.

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