ZLECAf : Vers la mise en place d'une plateforme électronique pour digitaliser la délivrance des certificats d'origine

Le ministère du Commerce et du Développement des exportations œuvre à la mise en place d’une plateforme électronique pour digitaliser la délivrance des certificats d’origine pour l’exportation de produits locaux vers plusieurs pays africains, dans le cadre de l’accord de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a fait savoir le ministre du Commerce, Samir Abid. Intervenant lors de la Journée des exportateurs tunisiens ZLECAf, il a souligné que 350 opérations commerciales certifiées dans le cadre de la ZLECAf ont été réalisées, rappelant dans ce cadre que le premier certificat d’origine ZLECAf a été délivré le 17 mai 2023.
Le ministre a fait savoir que des comités de réflexion seront créés au sein du ministère, avec la participation des Chambres de Commerce et d’Industrie, afin de tirer parti du potentiel, des initiatives et des propositions aux niveaux régional et des districts pour soutenir davantage le processus de complémentarité et d’intégration en Afrique.
Et d’ajouter que toutes les parties intervenantes doivent être une force de proposition pour donner à la coopération africaine la place qu’elle mérite et faire de ces partenariats un véritable levier de développement commun.
Abid a souligné, à cette occasion, que le continent africain constitue une orientation stratégique pour l’État, compte tenu de la place importante qu’occupe l’Afrique dans les politiques économiques et la stratégie nationale d’exportation.
L’Afrique constitue également un marché prometteur contribuant à la prospérité économique et favorisant des perspectives importantes aux entreprises tunisiennes. Cette journée s’est tenue en présence du directeur général du Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), des directeurs généraux des Chambres de Commerce et d’Industrie, des représentants de structures publiques et des ministères concernés, du secteur privé, de l’agence allemande de coopération internationale (GIZ) et des entreprises tunisiennes exportatrices dans le cadre de la ZLECAf.
Elle se veut une occasion permettant aux entreprises exportatrices dans le cadre de la ZLECAf d’exposer leurs préoccupations et les difficultés auxquelles font face, afin de favoriser leur résolution à travers le débat et l’échange de vues entre les différentes parties prenantes et les institutions publiques et privées, a encore précisé Abid.
L’objectif est d’aider les entreprises en question à s’implanter d’une manière efficace en Afrique, à développer les échanges commerciaux entre la Tunisie et le continent, à conquérir de nouveaux marchés et à renforcer la présence de leurs produits et services sur ce marché prometteur, a-t-il avancé.
La rencontre se veut aussi une occasion pour prendre connaissance de l’expérience de ces entreprises et de savoir dans quelle mesure elles bénéficient des avantages accordés par l’accord, outre des mécanismes et programmes développés mis en place par le ministère, a-t-il ajouté.
Il convient d’expliquer que les règles d’origine de la ZLECAf sont un ensemble de critères mesurables qui déterminent la capacité d’un produit à bénéficier de l’abaissement des droits de douanes (tarif préférentiel) afin de circuler librement sur le marché africain.
Les parties prenantes à la mise en œuvre de la ZLECAf notamment les opérateurs économiques et en particulier les PME ont besoin d’un renforcement de capacités qui doit obéir à leur profil et à leur territoire d’installation. Toute l’architecture conçue à cette fin vise à rendre les procédures administratives de certification de l’origine ZLECAf plus simples et moins coûteuses, à mettre en place un mécanisme spécifique de prestation des services aux PME pour la vérification de la conformité de leurs produits aux règles d’origine de la ZLECAf , à valoriser la mission de transmission des capacités et d’assistance aux membres des chambres de commerce et des organisations professionnelles du secteur privé pour renforcer les capacités et assister les PME dans leurs procédures de certification de l’origine de leurs produits, et enfin à impliquer les médias dans les activités de renforcement des capacités et le processus de diffusion de l’information sur la mise en œuvre de la ZLECAf.
Votre commentaire