Sara Masmoudi appelle à la création de l'agence du médicament

Sara Masmoudi appelle à la création de l'agence du médicament

 

Sara Masmoudi, présidente de la Chambre Nationale de l’Industrie Pharmaceutique (CNIP), était l’invitée de la matinale de Hamza Balloumi du mardi 16 Avril, sur Shemsfm. Cette invitation vient, suite à diverses polémiques créées autour du médicament et bien d’autres problématiques liées au secteur de la santé.

A cette occasion, la présidente de la CNIP a démontré, chiffres à l’appui que l’industrie pharmaceutique est en bonne santé et sa production couvre plus de 62% de la valeur des médicaments en vente en pharmacie : «s’il y’avait des problèmes de médicaments locaux, ils auraient relevés sur les malades et signalés au Centre de Pharmacovigilance dont c’est le rôle », a relevé Madame Masmoudi.     

« Ceci dit, nous avons déjà exprimé et continuons à le faire, notre adhésion aux procédures de contrôle et d’inspection initiées par le ministère de la santé, si des écarts sont révélés, le laboratoire concerné assume sa responsabilité », a renchéri Sara Masmoudi.

La présidente de la CNIP a rappelé l’une des revendications de la chambre qu’elle représente, à savoir une agence du médicament, comme d’usage de plus en plus dans le monde, qui prend sous son aile toutes les administrations ayant un rapport avec le médicament, qui manquent, actuellement, de moyens mais aussi de cohésion entre elles. Cette agence aurait son indépendance financière et son budget propre et pourrait recruter suffisamment de personnel pour assurer l’accompagnement nécessaire au secteur du médicament.

En ce qui concerne le sujet des centres de bioéquivalence étrangers, dont l’un d’eux a fait l’objet d’une fermeture pour irrégularités graves et a eu pour effet la suspension de 55 médicaments «Un pas important a déjà été franchi quand le ministère a défini et envoyé aux pharmaciens responsables de toutes les industries pharmaceutiques, le soir même de notre réunion avec madame la ministre, les critères d’agréments des centres de bioéquivalence étrangers», a affirmé Sara Masmoudi.

Madame Masmoudi a par ailleurs évoqué les fortes inquiétudes du secteur avec le 4ème round des négociations Tunisie-Union Européenne sur l’ALECA (Accord de libre Echange Complet et Approfondi), programmé au 29 avril 2019 et qui va aborder pour la première la question du médicament en termes de propriété intellectuelle et de brevets, avec des propositions d’allongement de ces brevets, de nature à retarder l’accès aux médicaments génériques.    
 

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