Abada Kefi à propos de Ridha Belhaj : je ne tire pas sur une ambulance !

Abada Kefi à propos de Ridha Belhaj : je ne tire pas sur une ambulance !

 

Le député Abada Kefi, membre du groupe parlementaire « Al Horra » qui vient d’être officialisé, a accordé une interview au journal « Le Maghreb » où il est revenu sur les péripéties ayant conduit à la démission de plusieurs dirigeants de Nidaa Tounes, ainsi qu’à l’avenir du nouveau bloc et du parti dont la création est annoncée pour le 2 mars prochain.  Il a précisé que  lui et ses camardes « ont  quitté Nidaa en raison de l’absence de démocratie » et que  le nouveau parti « n’est pas l’hériter d’aucune formation politique et qu’il sera constitué sur des baes solides ». Il est plutôt  « l’héritier de l’idée de l’Etat moderne institué par Bourguiba,  Kherddine et Tahar Haddad », c’est-à-dire le continuateur du mouvement réformateur apparu pendant la deuxième moitié du XIXe siècle.

Considéré comme l’un des dynamos de  cette initiative, Abada Kefi a évité de critiquer l’ancien directeur du cabinet présidentiel Ridha Belhaj qui, selon lui, «  a été limogé ». «  Je lui ai dit ses quatre vérités quand il était à la présidence », mais maintenant je ne veux pas tirer sur un ambulance ».  Ce dernier est accusé par les démissionnaires du parti comme étant « le fossoyeur de Nidaa Tounes ». Les députés démissionnaires ont été soumis à « de fortes pressions, voire à de menaces et les moyens de l’Etat ont été utilisés pour les dissuader ». Il donne comme exemple « l’utilisation des services d’impôts » pour  contraindre les démissionnaires à revenir sur leur décision. Il a promis d’en dire davantage et «  à chaque chose son temps ».

Sur un autre plan, Abada Kefi s’est  montré confiant en l’avenir d’Al Horra et du nouveau parti qui sera créé le 2 mars prochain. Il a exclu l’idée de voir Mohsen Marzouk s’accaparer tous les pouvoirs, sinon il serait tout simplement éjecté. «  S’il va tenter de s’emparer du parti, qu’il parte », a-t-il affirmé. 

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