Algérie : l’élection présidentielle fixée au 4 juillet prochain

Algérie : l’élection présidentielle fixée au 4 juillet prochain

 

« Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a convoqué le corps électoral pour l'élection présidentielle qui se tiendra le 4 juillet prochain, mettant ainsi en branle le processus qui permettra de combler le vide institutionnel né de la démission du président de la République, Abdelaziz Bouteflika », annonce mercredi l’agence officielle algérienne APS.

La convocation du corps électoral intervient au lendemain de la réunion des deux chambres du Parlement qui a pris acte de la déclaration de vacance définitive du poste de président de la République, en application des dispositions de l'article 102 de la Constitution, en vertu duquel le président du Conseil de la Nation assume les fonctions de chef de l'Etat pour une durée de 90 jours.

Dans une allocution prononcée mardi, M. Bensalah, qui ne peut selon la Constitution, se porter candidat à l'élection présidentielle, a fait part de son intention de créer "en priorité et en urgence", en concertation avec la classe politique et la société civile, une institution nationale collégiale, "souveraine" dans ses décisions, à laquelle sera dévolue la mission de réunir les conditions d'organisation d'élections nationales "honnêtes et transparentes".

De son côté, le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a assuré ce mercredi à Oran que l'ANP accompagnera la période de transition destinée à la préparation de l'élection présidentielle et veillera à son suivi dans "le strict respect des règles de transparence et d'intégrité et des lois de la République".

"La période de transition destinée à la préparation des élections présidentielles, se fera avec l'accompagnement de l'ANP, qui veillera au suivi de cette phase, au regard de la confiance réciproque entre le peuple et son armée, dans un climat de sérénité et dans le strict respect des règles de transparence et d'intégrité et des lois de la République", a souligné Gaïd Salah dans une allocution prononcée au siège du Commandement de la 2ème Région militaire.

Cependant, indique l’agence APS, les partis de l'opposition ont exprimé leur rejet de l'installation de M. Bensalah en qualité de chef de l'Etat, estimant que cette démarche est "incompatible" avec les revendications du peuple algérien, cette personnalité représentant "un des symboles" du système dont le peuple algérien réclame le départ. Les partis de l'opposition ont estimé aussi que l'approche constitutionnelle dans la résolution de la crise mènera à "l'impasse", le problème étant fondamentalement d'ordre politique.

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