Après les couacs de la cérémonie, BCE va-t-il sévir ?

Après les couacs de la cérémonie, BCE va-t-il sévir ?


La plupart des réactions après la cérémonie de la célébration de la fête de la jeunesse et de la révolution au palais de Carthage sous la présidence de son nouveau locataire Béji Caid Essebsi sont allées dans le même sens: une première non réussie.

Certains commentateurs et « facebookers » n’ont pas été tendres à l’égard du staff du nouveau Président. Amateurisme, précipitation voire mauvais calculs reviennent souvent pour qualifier la cérémonie d’hier qui a connu plusieurs remous de la part des familles des martyrs de la révolution. Les explications fournies par les conseillers du chef de l’Etat n’ont pas apaisé la colère des uns et des autres.

Les organisateurs auraient dû s’en apercevoir: on n’invite pas des familles inconsolables pour les reléguer au fond de la salle. Avec un peu plus de bon sens, on aurait réservé la matinée pour la cérémonie protocolaire officielle et l’après-midi pour une autre « intime », ponctuée par une réception,  aux familles des martyrs pour écouter leurs doléances, les réconforter et les rassurer en s’engageant à se pencher sérieusement sur leurs  préoccupations.

Le Président doit tirer les enseignements de ce qui s’est passé. Certaines voix s’élèvent pour appeler à la révision de la nouvelle équipe présidentielle formée à la hâte. On a beau être un bon conseiller du chef du parti, on ne peut pas se muer, d’un jour au lendemain, en bon conseiller du Président. L’expérience ne s’improvise pas et le protocole a ses règles.

Hier, le prestige de l’Etat a été bafoué. Après les couacs de la cérémonie, BCE doit sévir.