ARP : Un débat au plus bas !

ARP : Un débat au plus bas !

 

La séance de la plénière extraordinaire à l’Assemblée des représentants du peuple, tenue, aujourd’hui mercredi 13 septembre 2017 et consacrée à l’examen et l’adoption du projet de loi sur la réconciliation administrative, a été marquée par un débat des plus houleux et atteignant, de l’avis des observateurs, des niveaux des plus bas.

En effet, aussi bien à la manière d’intervenir que de celle des propos frisant la grossièreté par des députés au bord de l’hystérie. On citera, dans ce cas, les plus tristement remarquables en l’occurrence Samia Abbou, Imed Daïmi et Ahmed Seddik qui semble avoir une consigne claire d’empêcher par tous les moyens légaux et autres la tenue d’une telle plénière.

Mme Abbou  est allée jusqu’à ordonner à Hela Omrane de Nidaa Tounès, qui tentait de calmer les esprits, de « fermer sa gueule », alors qu’Ahmed Seddik a « désagréablement surpris ses pairs et les Tunisiens  qui voyait en lui un homme tenace, mais agissant dans la légalité.

Faisant les va et vient puis occupant le hall de la salle tout en entonnant en boucle l’hymne national et en tapant sur les tables, les députés en question voulaient interrompre les débats qui ont démarré avec la lecture du texte du projet de loi, sachant que Mohamed Ennaceur et Abdelfattah Mourou ont fait preuve de sang froid et d’une grande maîtrise des textes de loi et du règlement intérieur de l’ARP dans la direction des travaux qui ont été levés avant de reprendre une heure après pour le débat général.

Et en attendant la suite du déroulement de la plénière, il est bon de faires certaines remarques. Certes, nous sommes, désormais, dans un pays de démocratie et de liberté d’expression, mais il n’a jamais été dit que cela veut dire une manière pour une minorité d’imposer sa dictature et ses points de vue quitte à user de moyens illicites et agressifs.

Ensuite, cette liberté d’expression ne veut nullement dire que certains, et à plus forte raison des députés, se permettent d’insulter autrui et de le diffamer tout en ayant la lâcheté de se faire protéger par le principe de l’immunité dans le sens où il ne devrait pas être permis de faire le show et le buzz aux dépens de la dignité des autres, plus particulièrement des collègues élus à l’ARP.

Normalement, tout député a le droit et la liberté de s’exprimer, de critiquer et de s’opposer à tout projet de loi, mais dans la légalité et le respect mutuel. La séance plénière d’aujourd’hui restera, en tout cas, restera gravée, tristement et négativement, dans les annales de l’ARP.

Les temps où on croyait les propos de « la Rue veut » pour une centaine de manifestants et du « peuple veut », pour des avis de quelques Facebookers, sont révolus. Nous sommes dans un pays qui a organisé des élections législatives et présidentielles libres et démocratiques, ce qui veut dire que nous sommes dans un Etat de droit et des institutions que tout un chacun doit absolument respecter.

Et une sensation générale prévaut chez la majorité silencieuse voulant dire qu’il est temps de siffler la fin de la récréation et que tout un chacun doit assumer la responsabilité de ses actes et de ses paroles. Et surtout que la liberté de chacun se termine lorsque commence celle de l’autre et lorsqu’elle entrave celle de l’autre.

 

 

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