BCE a-t-il arrêté sa décision de ne pas être candidat à la présidentielle?

BCE a-t-il arrêté sa décision de ne pas être candidat à la présidentielle?

 

Le président de la République Béji Caïd Essebsi qui a déjà dit qu’il ne souhaitait pas se présenter à la prochaine élection présidentielle a-t-il arrêté sa décision de ne pas être candidat. Lors de la présentation de ses vœux aux Tunisiens à l’occasion de l’avènement du mois de Ramadan deux indices semblent le laisser entendre.

En effet le chef de l’Etat a choisi de s’adresser à partir d’un pupitre placé dans la galerie des Beys du Palais de Carthage dans laquelle le président Habib Bourguiba avait placé les portraits des monarques de la dynastie husseinite pour montrer la pérennité de l’Etat tunisien à travers les âges.

D’ailleurs le président Caïd Essebsi s’est placé tout près du portrait de Hussein Ben Ali le fondateur de cette dynastie. Lui le premier président de la seconde république aux côtés du premier monarque de la dernière famille régnante.

Le second indice, on peut le retrouver dans les propos du chef de l’Etat qui, évoquant le premier président de la première République a rappelé que même le grand Bourguiba qui a passé trente ans de sa vie dans le combat pour l’indépendance a terminé sa vie en dehors du pouvoir sans que cela n’émeuve grand-monde. Comme pour dire que tout commencement a une fin. « Je l’ai écrit dans mon livre paru en 2009 », a-t-il rappelé.

"Tous ceux qui assument de hautes responsabilités doivent savoir partir le moment venu avec les honneurs" a-t-il ajouté pour mieux se faire comprendre.

Cette allocution de vœux, le président n’a pas manqué de la saisir pour lancer quelques piques au gouvernement. Rien qu’en rappelant les derniers drames, à savoir la mort des nourrissons dans une maternité publique et l’accident des ouvrières agricoles, sans oublier la cherté du cout de la vie ou la pénurie de certains produits.

Le dernier épisode en date est la grève des transporteurs de carburants pour lequel l’armée a été réquisitionnée pour livrer ce produit vital. En tant que chef suprême de l’armée, le président a tenu à louer le rôle de celle-ci au service de la nation.

Tout en égrenant les difficultés qu’endurent les Tunisiens,  BCE a reconnu que notre pays a gagné sa bataille contre le terrorisme en rappelant l’opération menée par la Garde nationale et l’armée à Sidi Ali Benoun et qui a permis l’élimination de trois dangereux terroristes, responsables de la mort en martyr de Socrate Cherni et ses camarades.

Cette opération a permis de venger ces martyrs, a souligné le président en rendant hommage à l’armée et aux forces de sécurité. Le Chef de l’Etat a profité aussi de l’occasion pour dénoncer « la fièvre électorale » qui monopolise l’attention de la classe politique.

« Certains partis naissent et d’autres se divisent et mon espoir est que cela sera dans l’intérêt de la Tunisie, et non au service de certains prétendants au leadership, a-t-il ajouté. "Cetter effervescene est encore attisée par les sondages d"opinion qui ne devraient pas être pris au sérieux", a-t-il encore dit. Une autre donne risque de tout chambarder, il s'agit des  nouveaux inscrits sur les registres électoraux, a-t-il prévenu.

« La politique c’est aussi du don de soi » a rappelé le président sans jamais citer un seul parti alors qu’il évoque Tahya Tounes pour les premiers et Nidaa Tounes pour le seconds.Sur la crise de ce parti dont il a été le fondateur il n'a pas dit un mot comme si cela ne le concernait pas.

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