Chedly Ayari à "La Tribune" : « La Tunisie pourrait être sauvée par l’Europe »

Chedly Ayari à "La Tribune" : « La Tunisie pourrait être sauvée par l’Europe »


La situation actuelle de la Tunisie, les défis économiques et également sa relation avec l’Union Européenne sont les sujets clés d’une interview accordée par le gouverneur de la Banque centrale, Chedly Ayari, au journal français « La Tribune » et publiée aujourd’hui 23 décembre 2014.
 
Interrogé sur les chances de la Tunisie dans l’incitation des investissements étrangers, Chedly Ayari n’a pas manqué de citer l’importance de la réussite de la transition démocratique dans le pays et ce qui va être engendré par l’installation d’un nouveau gouvernement issu d’élections démocratiques. Et de rappeler que «l’amélioration de l’aspect sécuritaire, la stabilité du climat social et l’amendement du Code d’investissements » sont tous des éléments qui contribueront à la stimulation des investissements étrangers.
 
Le gouverneur de la Banque centrale a, par ailleurs, suscité l’aide de l’Europe en appelant à convertir en investissements une partie de la dette « qui s’élève à près de 14% de l’ensemble de la dette extérieure du pays ». Et de rappeler que « Ce serait un geste fort ! Que l'Europe nous permette de mobiliser nos besoins en ressources extérieures sur le marché financier international en garantissant nos futurs emprunts, comme l'ont déjà fait les Japonais et les Américains ».
 
Incitant l’Europe à concrétiser les promesses tenues lors du G20 de 2011, Chedly Ayari a rappelé que « Si la Tunisie devait absolument être « sauvée », cela aurait dû se traduire par plus de volontarisme de la part de l'Europe, notre premier partenaire ».