Deux ans de prison et cinquante coups de fouets pour une journaliste

Deux ans de prison et cinquante coups de fouets pour une journaliste

Depuis mardi, Marzieh Rasouli, la journaliste iranienne réputée pour sa plume engagée purge deux ans de prison et aura cinquante coups de fouets à la fin de sa peine.

On lui reproche la  "propagande contre le régime" et "ayant perturbé l'ordre public ayant participé à des manifestations", a écrit la blogueuse sur son compte twitter. Cette dernière accusation fait référence à des mouvements de contestation nés à la suite de la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.

Marzieh Rasouli n’est pas à sa première arrestation. Ancienne collaboratrice du journal réformateur Etemaad et Shargh, elle a été interpellée en janvier 2012 et croupi six semaines en geôle pour sa coopération à BBC Persian, une chaîne émettant depuis Londres et qualifiée de nuisible par Téhéran.
 
Arrêtée avec deux autres journalistes, ses collaborateurs Parastoo Dokouhaki et Sahhaméddin Borghani ont avoué leurs fautes sous la torture et écopé de six mois de prison avec sursis.

Marzieh Rasouli est à l’image de la censure que se livrent les autorités iraniennes à la veille de la consultation législatives. Selon Reporters Sans Frontières, plus de 64 journalistes et cyberactivistes croupissent dans les pénitenciers du pays. Un record triste qui classe l’Iran au rang de "l’une des cinq plus grandes prisons au monde pour professionnel de l’information".