Diplomatie : Pourvoir plus de 20 postes vacants, première tâche du ministre des AE Othmane Jerandi

  Diplomatie : Pourvoir plus de  20 postes vacants, première tâche du ministre des AE Othmane Jerandi

 

A partir de ce jeudi 3 septembre, le ministère des Affaires étrangères élargit son champ de compétences à la coopération internationale, à l’émigration et aux Tunisiens à l’étranger.

De l’avis d’observateurs avertis, le regroupement de ces dossiers au sein du département chargé de la politique extérieure est la bonne nouvelle du nouveau gouvernement dirigé par Hichem Mechichi. Un nouvel attelage prend les rênes de ce grand département. Il s’agit du ministre Othmane Jerandi et du Secrétaire d’Etat Mohamed Ali Nafti, tous deux issus du corps diplomatique qu’ils ont marqué de leur empreinte pendant une longue carrière.

Du reste Othmane Jerandi retrouve le bureau qu’il a quitté en janvier 2014 après dix mois à la tête du département. Ambassadeur dans plusieurs postes, représentant permanent de la Tunisie auprès de l’ONU à New York, directeur général au sein du ministère, il compte au compteur plus de 35 ans de carrière qu’il vient de couronner en étant conseiller principal auprès du président de la République chargé des affaires diplomatiques.

Il sera secondé par un frère d’armes, le secrétaire d’Etat Mohamed Ali Nafti, lui aussi ancien ambassadeur à Séoul et actuel directeur général des Affaires consulaires après avoir dirigé la direction de l’information et de la communication.

Si les deux compères sont accueillis avec un préjugé favorable par leurs anciens collègues, c’est que le ministère a été doublement déstabilisé ces derniers mois avec la démission-limogeage de l’ancien chef de la diplomatie Khemaies Jhinaoui fin 2019, puis par la révocation dans des conditions peu reluisantes de l’ex-ministre Noureddine Erray qui a battu le record de non-longévité en ne restant que moins de cinq mois à la tête du département du 27 février au 24 juillet 2020.

Le premier grand dossier sur lequel doit se pencher le nouveau ministre des Affaires étrangères, sera celui du mouvement des chefs de missions diplomatiques et consulaires. Certains postes et non des moindres sont vacants depuis plus de neuf mois, à l’image de l’ambassade et du consulat général Paris.

Mais ils ne sont pas les seuls. A l’heure actuelle plus de vingt missions diplomatiques et consulaires sont concernées. Au niveau des ambassades on trouve Paris, Washington, Bruxelles Berlin, Ryad, Le Caire, Mascate, Addis-Abeba, Bagdad, Berne, Beyrouth, Budapest, Koweït, Madrid, Nouakchott, Oslo, Ramallah(Palestine), Stockholm, et Yaoundé. Quant aux consulats généraux et consulats, on trouve sur la liste Paris, Milan, Jeddah, Dubaï, Strasbourg, Annaba, Damas, Gênes, Hambourg, notamment.

Traditionnellement, une conférence des chefs de mission diplomatiques et consulaires se tient aux mois de juillet-août qui s’achève sur un discours du chef de l’Etat donnant les grandes orientations de l’action diplomatique. Les différentes ministres exposaient auparavant la situation dans les différents domaines. C’est d’ailleurs concomitamment avec cette conférence que le mouvement des chefs de mission est rendu public.

Convoquée plusieurs fois et chaque fois reportée, cette conférence qui devait se tenir en visioconférence n’a toujours pas eu lieu. Il est désormais trop tard pour qu’elle soit convoquée. C’est la première fois depuis plus de trente ans que cette conférence annuelle n’avait pas eu lieu

La mise en place du gouvernement Mechichi et la prise de fonctions du ministre Jerandi et du Secrétaire d’Etat Nafti coïncide avec la rentrée. Il est à espérer que les postes vacants soient pourvus au plus vite pour que la diplomatie tunisienne retrouve son lustre d’antan.

RBR

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