Echanges aigres-doux entre Samir Taïeb et Noureddine Taboubi

 Echanges aigres-doux entre Samir Taïeb et Noureddine Taboubi

 

Homme de gauche, le ministre de l’agriculture Samir Taïeb se croyait en mesure de faire la leçon à l’UGTT, en dénonçant les dérives de la fédération générale de l’enseignement secondaire dont les revendications ne sont pas compatibles avec la situation du pays.

« Demander des majorations de salaires, et revendiquer l’abaissement de l’âge de la retraite ne sont pas raisonnables, a-t-il ajouté dans l’émission Midi-show sur Mosaïque FM. Il a même poussé l’outrecuidance à qualifier la grève des enseignants du secondaire d’illégale car elle n’a pas respecté le délai de préavis de dix jours.

Malgré un discours courtois envers le secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Taboubi auquel il donnait, du « Si Noureddine » qui se voulait respectueux, celui-ci est paru ulcéré, sinon outré par les propos du ministre de l’agriculture

« C’est étrange comme les gens changent ! J’aimerai poser une question au ministre : la grève administrative dans l’enseignement supérieur, qu’il a observé durant l’ère Ben Ali, était-elle illégale ? Le ministre change-t-il de positions en changeant de fonctions ? Ou alors est-ce permis pour vous et non pas pour nous ? », s’est indigné Taboubi sur la même radio.

Le secrétaire général de l’UGTT a poursuivi en affirmant que le gouvernement est revenu sur tous les accords conclus avec les parties syndicales. « Où va-t-on ? », s’est-il interrogé, réitérant que la grève des professeurs est légale…. selon le règlement intérieur de l’UGTT !

« Nous n’avons pas violé notre règlement intérieur », a-t-il dit. Et d’ajouter à l’adresse du gouvernement : « vous pensez que nous sommes tranquilles en tant que syndicalistes et professeurs ? Nos enfants vont eux-mêmes aux établissements publics. Nous sommes tous responsables dans le pays. Je vous invite à nous rejoindre pour résoudre la problématique. C’est vous qui êtes les auteurs des escalades. »

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