Elle court, elle court la rumeur d’Aymen Zouagui «gouverneur» de Sidi Bouzid

Elle court, elle court la rumeur d’Aymen Zouagui «gouverneur» de Sidi Bouzid

Il est évident que la classe politique chez nous garde toujours cette mentalité de profit à outrance, et cela aux dépens des intérêts supérieurs de la Nation, et surtout ceux des citoyens qui n'ont que trop souffert de ces injustices.

Dans la mentalité de ces politiques, le pouvoir est un «bien» à partager entre les parties en présence selon les  rapports de force.

Aujourd'hui, c'est Nida Tounès qui est aux commandes et c'est lui, avec son «second» Ennahdha, qui décident de tout, encore une fois au dépens des intérêts du pays, les intérêts personnels et partisans passant forcément pour eux avant toute autre considération.

Et voilà que Hechmi Hamdi, président du courant «Al Mahabba», entre en jeu et déclame sa disponibilité à rejoindre la coalition au pouvoir, en exprimant tout son soutien au gouvernement et aux partis au pouvoir. Cela n'est évidemment pas gratuit et doit être «récompensé» par un quelconque poste de responsabilité.

A qui a-t-on vite fait de penser ? A Aymen Zouagui, cet ancien député de l'ANC qui vient à peine d'obtenir une maitrise en droit et qui, après la perte de son siège, s’est trouvé en chômage, afin de lui «offrir» le poste de gouverneur de Sidi Bouzid...

L'on se demande si à ce point les intérêts égoïstes et partisans des hommes politiques ont atteint ce degré de mégarde envers le pays ? Jouer des responsabilités stratégiques du pays juste pour satisfaire certains caprices de politiciens et de se partager le festin ?

Sinon comment expliquer cette décision, si elle vient à être appliquée, de donner un poste aussi délicat et difficile à assumer, dans une région encore plus difficile à gérer, à une personne n'ayant aucune expérience politique, administrative ou autre ?

Le gagnant c'est bien sûr le parti concerné, et le grand perdant sera de tout temps le pauvre peuple tunisien...

Toutefois, le chef du gouvernement Habib Essid ne semble pas accorder d’importance à cette proposition farfelue, lui qui veut des gouverneurs alliant la compétence et l’expérience. Najem Gharsalli, le ministre de l’intérieur, ancien gouverneur de son état, connait bien  l’importance du poste pour accepter de parrainer un novice à la tête d’un gouvernorat comme Sidi Bouzid.