Est-ce normal que des documents confidentiels se retrouvent sur la voie publique

Le fac-similé du mandat d’amener lancé par le premier juge d’instruction au second bureau auprès Tribunal militaire permanent de première instance de Tunis contre le député Rached Khiari a été publié ce jeudi sur les réseaux sociaux.

Une publication problématique car il s’agit d’un document confidentiel puisqu’il comporte l’accusation portée contre l’élu ainsi que les articles en vertu desquels cette accusation a été qualifiée. Ce qui constitue normalement un élément essentiel du secret d’instruction qui doit être scrupuleusement gardé.

Ce n’est pas la première fois que des documents confidentiels circulent sur les réseaux sociaux. Pour preuve la décision de nomination du directeur général des services spéciaux signée par le ministre de l’Intérieur par intérim a été, elle aussi, publiée avec l’identifiant du haut responsable.

S’agissant d’un poste de la plus haute importance ce n’est pas normal qu’un tel document soir livré au public. Dans certains pays, le responsable des services de renseignements n’est même pas connu.

On se demande d’ailleurs comment de tels documents soient publiés en toute impunité sans que personne ne se demande comment ils ont pu être livrés au public.

S’agit-il d’une manifestation de la guerre de positions que se livrent les hauts responsables de l’Etat. Ou bien du laisser-aller qui dénote de la faillite des institutions de l’Etat.

La question reste posée et il convient qu’une enquête soir menée pour connaitre les responsables de ces fuites pour que de tels comportements ne se reproduisent pas.

RBR