France: l'ancien ministre de l'intérieur bras droit de Sarkozy incarcéré

France: l'ancien ministre de l'intérieur bras droit de Sarkozy incarcéré

Case prison pour Claude Guéant. L’ex-secrétaire général de l’Élysée et ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy a été incarcéré ce lundi 13 décembre à la prison de la Santé en application d’une condamnation de 2017 dans l’affaire des primes en liquide du ministère de l’Intérieur, a fait savoir le parquet général dans un communiqué.

L’affaire a éclaté en 2007 à la suite d’une perquisition dans l’enquête sur le financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. À l’époque où il était directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, au début des années 2000, plusieurs membres de ce cabinet se versaient chaque mois des primes en liquide. Elles étaient prélevées sur une enveloppe destinée aux frais“Je fais tout ce que je peux pour m’acquitter de ma dette”

En 2017, Claude Guéant s’était vu infliger une peine deux ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis probatoire, et 75.000 euros d’amende, pour complicité de détournement de fonds publics et recel. Cette peine est devenue définitive deux ans plus tard après le rejet de son pourvoi en cassation. Depuis, il purgeait cette peine sous le régime de la liberté conditionnelle. Début novembre, la cour d’appel de Paris a révoqué une partie de son sursis et de sa liberté conditionnelle, estimant que l’ancien proche de Nicolas Sarkozy ne réalisait pas les versements nécessaires pour payer l’amende et les dommages et intérêts qu’il s’était vu infliger.

Ces décisions de la cour d’appel avaient entraîné une réouverture, rarissime, des débats dans l’affaire des sondages de l’Élysée, pour laquelle l’ex-secrétaire général de l’Élysée a comparu en octobre et novembre au tribunal de Paris aux côtés de quatre anciens proches de Nicolas Sarkozy.

Lors d’une audience le 3 décembre, Claude Guéant a répété: “J’ai fait tout ce que je pouvais et je fais tout ce que je peux pour m’acquitter de ma dette.” Le représentant du parquet national financier (PNF) a au contraire estimé que l’ancien ministre ne “respectait pas les décisions de justice”, alourdissant ses réquisitions contre lui, d’un an d’emprisonnement dont six mois ferme, à un an d’emprisonnement ferme.

AFP

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